Au sommaire de cette édition : la Toile se mobilise pour la libération de trois journalistes d'Al Jazeera condamnés en Égypte ; des activistes brésiliens dénoncent à leur manière les brutalités policières ; et une vidéo propose de faire un tour de montagnes russes.
MOBILISATION POUR LIBÉRER TROIS JOURNALISTES EN ÉGYPTE
Affligeant, honteux, inadmissible… c’est en ces termes que les journalistes du monde entier ont accueilli, lundi, l’annonce de la condamnation par la justice égyptienne à sept ans de prisons de trois de leurs collègues travaillant pour la chaîne d’informations qatarie Al Jazeera. Un verdict qui n’a pas tardé à susciter un véritable tollé sur les réseaux sociaux où les internautes se mobilisent massivement pour obtenir la libération des professionnels de l’information incarcérés.
Un mouvement visant à faire pression sur les autorités égyptiennes pour qu’elles reviennent au plus vite sur leur décision qui s’articule essentiellement autour des mots-clés #FreeAJStaff. Un hashtag qu’utilisent donc très largement les journalistes des quatre coins de la planète pour apporter leur soutien à leurs collègues emprisonnés mais dont se servent aussi de nombreuses ONG comme Amnesty International pour afficher leur solidarité avec les professionnels de l’information détenus en Égypte.
Une mobilisation en faveur des trois journalistes à laquelle ont également tenu à participer des milliers de citoyens anonymes à travers le monde. Des internautes qui fustigent la décision des autorités égyptiennes et qui rappellent dans la plupart de leurs messages qu’être journaliste n’est pas un crime.
Des utilisateurs du web qui en plus de s’en prendre ouvertement au gouvernement égyptien appellent les responsables politiques étrangers à tout mettre en œuvre pour obtenir la libération des journalistes. C’est notamment le cas des auteurs de ces messages publiés sur Twitter qui invitent par exemple Washington à cesser d’aider financièrement le Caire tant que les trois hommes n’auront pas recouvré leur liberté.
BRÉSIL : LE « KAMASURRA » DÉNONCE LES VIOLENCES POLICIÈRES
Menotage par derrière, pendaison soudaine ou encore enlacement pimenté…voici quelques-uns des surprenants noms donnés aux positions du « Kamasurra ». Objectif de cette série sarcastique de dessins dont l’appellation mélange le titre du célèbre recueil indien et le mot portugais « Surra » qui signifie raclée : dénoncer les violences policières exercées à l’égard des manifestants au Brésil.
Des images qui ont vocation à être téléchargées et imprimées, les activistes à l’origine de l’initiative indiquant notamment sur leur site la méthode à suivre pour préparer la colle qui servira à afficher ces dessins dans les rues. Des instructions déjà largement suivies dans le pays comme l’illustrent ces clichés pris dans différentes villes brésiliennes…
Une brutalité mise en scène dans ces affiches qui inquiète de nombreuses ONG à commencer par Amnesty International. Dans un communiqué, l’organisation rappelle ainsi qu’à l’approche de la Coupe du monde, la répression policière a fortement augmenté au Brésil. Résultat : des accrochages réguliers de plus en plus violents entre les forces de l’ordre et les manifestants souhaitant protester contre les conditions de l’organisation de la compétition.
Et à l’image des instigateurs du mouvement « Kamasurra », plusieurs autres groupes militants brésiliens font, eux aussi, usage de la provocation pour dénoncer les injustices dans le pays. C’est le cas, par exemple, de ce collectif d’artistes qui diffuse sur Facebook des photomontages et autres dessins très explicites fustigeant les violences policières et le gouffre existant entre la pauvreté des favelas et l’argent investi pour l’organisation du Mondial.
TENDANCE DU JOUR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
#SaveMeriam sont les mots-clés qu’ont utilisé, lundi, des centaines d’internautes à travers le monde pour saluer la décision de la justice soudanaise de libérer Meriam Ibrahim, une jeune femme de 27 ans condamnée à mort le mois dernier pour s’être convertie au christianisme. Une joie qui aura été de courte durée puisque Meriam Ibrahim a de nouveau été arrêtée, mardi, en compagnie de membres de sa famille alors qu’elle s’apprêtait à quitter le pays. Un rebondissement qui n’a pas fini de faire parler sur la Toile.
LE RATÉ DU JOUR
Microsoft diffuse depuis le début du mois de juin un spot publicitaire pour sa console de jeux Xbox One sur les écrans américains. Un clip dans lequel l’acteur Aaron Paul fait notamment une démonstration de la fonctionnalité de reconnaissance vocale qui permet d’allumer la console sans quitter son canapé. Seul problème : lorsqu’il prononce les mots « Xbox One on », « Xbox démarrer » en français, le comédien met en marche à distance des dizaines de consoles à travers le pays. Un phénomène dont ils sont nombreux à témoigner avec humour sur les réseaux sociaux tout en espérant que le bug sera vite réparé…
DES FIGURINES MINIATURES POUR REPRÉSENTER LE QUOTIDIEN
Reproduire des scènes du quotidien à très petite échelle en utilisant de minuscules figurines. C’est le travail original effectué par le photographe anglais Slinkachu à travers son projet baptisé « Little People ». Des créations réalisées dans des décors urbains qui mettent en scène des petits bonhommes faisant face à des situations loufoques et insolites que les internautes pourront retrouver sur le blog de l’artiste.
VIDÉO DU JOUR
C’est une expérience pleine d’adrénaline que propose de vivre dans cette vidéo le parc d’attractions américain Six Flags de Gurnee dans l’Illinois puisqu’il invite les internautes à monter à bord de son tout nouveau manège : le Goliath. Des montagnes russes en bois grâce auxquelles les amateurs de sensations fortes effectueront un plongeon de 55 mètres à près de 110 km/h.