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L'armée irakienne a opéré dimanche un retrait "tactique" de trois villes de l'ouest du pays, laissant les insurgés sunnites, menés par l''État islamique en Irak et au Levant, pénétrer dans ces trois localités proches de la frontière syrienne.

C'est un retrait "tactique". L'armée irakienne, qui lutte contre une violente insurrection sunnite menée par l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), s'est retirée, dimanche 22 juin, de trois villes de l'ouest du pays. Des insurgés sunnites ont pénétré dans ces localités proches de la frontière syrienne renforçant leur mainmise sur l'ouest de l'Irak, menacé d'éclatement.

"Les unités militaires se sont retirées d'Al-Qaïm, de Rawa et d'Aana pour se redéployer", selon le général Qassem Atta.

La veille, les insurgés s'étaient emparés de la ville d'Al-Kaïm et de son poste-frontière avec la Syrie, un axe stratégique pour le transfert d'armes entre les deux pays. Selon des témoins, les insurgés sont entrés samedi soir à Rawa et Aana, dans la province d'Al-Anbar, où ils tiennent depuis le mois de janvier la ville de Fallouja (60 km à l'ouest de Bagdad) et des quartiers de Ramadi, 40 km plus à l'ouest.

Depuis, au cours de l'offensive menée par des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), les insurgés sunnites ont pris le contrôle de plusieurs autres villes, dont Tikrit, capitale de la province de Salaheddine, mais aussi Mossoul, deuxième ville du pays, et des secteurs de quatre provinces de nord et du centre du pays.

L'EIIL a par ailleurs proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.

Après la débandade des troupes irakiennes aux premiers jours de l'offensive, il y a une dizaine de jours, les forces de sécurité tentent désormais de se ressaisir et de faire face aux djihadistes, dont la campagne a été qualifiée de "menace vitale" pour l'Irak par l'envoyé des Nations unies dans le pays.

Avec AFP