Barack Obama a affirmé que les États-Unis étaient prêts à aider les Irakiens, mais qu'il était hors de question que des troupes américaines aillent combattre au sol. Quelque 300 conseillers militaires vont être envoyés dans le pays.
Lors d’une conférence de presse exceptionnelle donnée jeudi 19 juin en réponse à la dégradation de la situation en Irak, Barack Obama a affirmé qu'il n'était pas question que les forces américaines retournent combattre sur le sol irakien. Il avait décidé fin 2011 de retirer ses troupes du pays.
"Les troupes américaines ne retourneront pas se battre en Irak mais nous aiderons les Irakiens dans leur bataille contre les terroristes, qui menacent la population civile, qui menacent la région et qui menacent les intérêts des États-Unis", a déclaré le président américain.
Pour ce faire, Barack Obama a annoncé son intention d’envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires pour aider les autorités irakiennes à faire face à l'offensive des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).
"Ces derniers jours, nous avons déployé certains éléments dans la région et grâce à nos services de renseignements sur place, nous en savons plus sur certaines cibles potentielles liées à l'EEIL, pour être prêts à mener des attaques précises et ciblées si et quand nous déterminerons que la situation l’exige", a-t-il indiqué, tout en précisant que le Congrès américain serait consulté en amont. Barack Obama n’a pas annoncé le déclenchement immédiat de frappes aériennes, réclamées mercredi par le gouvernement irakien.
Le chef de l’État a par ailleurs estimé que les États-Unis n'avaient pas à choisir les dirigeants irakiens, mais il a affirmé que seules des personnalités menant une politique incluant toutes les composantes de la population irakienne - chiites, sunnites et Kurdes - pourraient sortir le pays de la crise.
Avec AFP et Reuters