Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé jeudi la prochaine signature de l'accord d'association et de libre-échange avec Bruxelles. Il présentera, par ailleurs, un plan de paix à ses homologues européens le 23 juin.
Le nouveau président pro-occidental ukrainien, Petro Porochenko, a annoncé jeudi 19 juin que l’Ukraine signera comme prévu l'accord d'association et de libre-échange avec l'Union européenne le 27 juin.
"Ce pourquoi nous avons attendu si longtemps aura lieu la semaine prochaine", a déclaré le président annonçant en outre que le ministre des Affaires étrangères Pavlo Klimkine, dont le Parlement vient d'approuver la désignation, présenterait le 23 juin un plan de paix pour l'est ukrainien à ses homologues européens.
Un texte à l’origine de la crise ukrainienne
L'accord de libre-échange avec l'Union européenne est au cœur de la crise ukrainienne, qui a débuté lorsque l'ex-président Viktor Ianoukovitch a décidé in extremis d'y renoncer en novembre pour se tourner vers Moscou. Cette volte-face a entraîné le soulèvement qui a conduit à sa destitution, puis à la révolte des séparatistes pro-russes de l'Est et à l'annexion de la Crimée par la Russie.
La Russie craint en effet que l'accord d'association ne nuise à son économie. Moscou avait menacé d'adopter des mesures protectionnistes s’il venait à être signé.
Le parlement ukrainien a, par ailleurs, entériné jeudi la nomination du nouveau chef de la diplomatie, rompu aux négociations de paix en cours avec Moscou. La Russie a salué son arrivée, affirmant être "prête à travailler" avec Pavlo Klimkine, a indiqué le chef adjoint de la diplomatie russe, Grigori Karassine, cité par l'agence Ria Novosti. Ce dernier a souhaité "bonne chance" à "l'un des diplomates ukrainiens les plus expérimentés".
Moscou renforce son dispositif armé à la frontière
Les velléités russes ne semblent pas pour autant totalement pacifiques. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a condamné jeudi à Londres un "nouveau renforcement" de la présence militaire russe à la frontière avec l'Ukraine, qu'il a qualifié de "pas en arrière regrettable".
"Ce serait un pas positif si ces troupes étaient déployées pour fermer la frontière et arrêter l'arrivée d'armes et de soldats. Mais ce n'est pas ce qu'on constate. Je considère ceci comme un pas en arrière regrettable et il semble que la Russie se ménage l'option d'une intervention plus en profondeur", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'Otan a prévenu qu'une telle initiative aurait pour conséquence "un alourdissement des sanctions contre la Russie qui affecterait durement son économie".
Avec AFP et Reuters