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Les cheminots en grève ont décidé de poursuivre leur mouvement lundi, premier jour du bac. Après cinq jours d’arrêt de travail, aucune sortie de crise ne semble s’esquisser.

La grève des cheminots à l'appel de la CGT et de Sud-Rail a été "reconduite" pour la journée de lundi, premier jour du bac, a indiqué, dimanche 15 juin, le syndicat CGT Cheminots. Il n’y a pour l’instant pas de sortie de crise en vue, le gouvernement refusant de lâcher du lest sur la réforme ferroviaire, qui sera examinée à partir de mardi par les députés.

"La grève est reconduite sur l'ensemble du territoire à l'issue des votes des assemblées générales" et "la mobilisation reste forte", a assuré la Fédération Cheminots de la CGT.

Le trafic devrait rester perturbé avec en moyenne un train sur deux sur les grandes lignes. Pour les TER, il faudra compter quatre trains sur dix en moyenne et un sur trois en Île-de-France. Sur Eurostar, Thalys et vers l'Allemagne, le trafic reste normal, mais il est perturbé sur Lyria, vers l'Italie et vers l'Espagne.

Dispositif spécial pour les candidats au bac

Pour la journée de lundi, la direction de la SNCF a mobilisé 10 000 de ses agents, dans le cadre d'un dispositif exceptionnel, pour assurer l'acheminement des candidats au bac.

Sur les lignes desservant les centres d'examen, des trains et des bus sont garantis aux moments-clés. L’épreuve de philosophie, la première pour le baccalauréat général, débute à 8h. Pour les candidats au bac professionnel, les examens commencent à 9h30 avec le français.

De son côté, le gouvernement a autorisé les candidats qui se présenteraient avec une heure de retard à plancher une heure de plus.

La réforme ferroviaire rejetée

Emmenés par les syndicats CGT et Sud Rail, les cheminots rejettent le contenu du projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui sera examiné cette semaine par l'Assemblée nationale, le gouvernement ayant refusé tout report du débat parlementaire. "Il n'y a aucune raison" de reporter la réforme ferroviaire, car il s'agit d'une "réforme de bon sens", a affirmé dimanche Michel Sapin, ministre des Finances.

"Cette grève n'a pas de sens", a ajouté ce proche du président François Hollande, pour qui des "améliorations" pourraient toutefois être apportées au projet lors du débat parlementaire. Selon lui, "il faut expliquer, mais certainement pas lâcher", et aussi chercher "un moyen de sortir de quelque chose qui s'assimile à une impasse".

Le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls avaient de leur côté appelé samedi à "arrêter cette grève" tout en assurant que "la porte" du gouvernement restait "ouverte" pour le dialogue. Mais aucun dialogue n’avait été entamé dimanche. Les grévistes ont refusé d'agréer les concessions faites jeudi par le gouvernement sur la réforme.

Le niveau de la mobilisation reste inconnu, la SNCF ne publiant pas de chiffre de participation à la grève durant le week-end. Le nombre de grévistes avait chuté de 10 points entre mercredi et vendredi, où 82 % des cheminots étaient au travail, selon la SNCF. Ces chiffres sont contestés par la CGT.

Avec AFP
 

Tags: Transports, SNCF,