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Stoppée en poules lors des deux derniers Mondiaux, la Côte d’Ivoire de Didier Drogba vise les huitièmes de finale de l’édition 2014. Pour leur premier match, samedi, face au Japon, les Éléphants devront peut-être faire sans Yaya Touré.
C’est avec l’ambition d’atteindre pour la première fois les huitièmes de finale que la Côte d'Ivoire aborde son Mondial-2014. Opposés à une sélection japonaise largement à leur portée, samedi 14 juin à Recife (22h00, heures locales ; 03h00 heures françaises), les Éléphants souhaitent rapidement faire oublier leurs deux premières participations mondiales, en 2006 et 2010, qui les avaient vu échouer aux portes des huitièmes. Il faut dire que les Ivoiriens avaient, les deux fois, hérité d’un groupe très difficile : l’Argentine, les Pays-Bas et la Serbie en 2006, puis le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord en 2010.
Évoluant cette année dans un groupe C qui comprend une Colombie privée de sa star Falcao et de deux équipes moyennes, la Grèce et le Japon, les Éléphants, ont toutes les raisons d’espérer. Leur sélectionneur, le Français Sabri Lamouchi, se montre toutefois très prudent. "Je ne pense pas que ce soit plus facile qu'en 2006 et 2010. Il y avait deux grands favoris mais là, tout le monde peut sortir. Je donne un petit avantage à la Colombie, même sans Falcao. Ils ont de grands talents individuels au service du collectif", a-t-il déclaré vendredi.
L’ancien international français peut toutefois compter sur plusieurs joueurs de classe mondiale comme Yaya Touré, évoluant à Manchester United, ou Gervinho, attaquant à l’AS Rome, pour sortir des poules. Sans compter Didier Drogba qui, malgré ses 36 ans, reste une valeur sûre de l’équipe.
Reste que pour ce premier match au Brésil, Sabri Lamouchi devra peut-être faire sans Touré, qui traîne un étirement aux ischio-jambiers, contracté en fin de saison avec son club mancunien. "Tous mes joueurs sont prêts à jouer samedi mais je ne peux pas confirmer qu'ils sont tous à 100 %", a-t-il indiqué vendredi.
"Prouver quelque chose pour l'Afrique"
Pour la Côte d’Ivoire, cette rencontre contre le Japon doit en tous cas servir à poser d'entrée leur empreinte sur ce groupe C. "On est les meilleurs en Afrique, mais tant que tu n'as pas marqué l'Histoire, tu restes en retrait", a expliqué à l'AFP le latéral Serge Aurier, excellent cette saison avec Toulouse en championnat de France. Le milieu défensif Didier Zokora a, de son côté, affirmé que le groupe était "optimiste". "Pour plusieurs d'entre nous c'est la troisième Coupe du monde. Le groupe a beaucoup mûri. On a bien travaillé et [samedi] c'est le grand jour, a-t-il dit vendredi en conférence de presse. On a de grands talents mais on n'a rien gagné. On doit prouver quelque chose pour l'Afrique, pas seulement pour la Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté.
Face à eux, les Ivoiriens trouveront des Japonais qui arrivent au Brésil sans grande certitude, après une préparation marquée par des succès sans envergure face à Chypre (1-0) et à la Zambie (4-3) et une autre victoire, plus convaincante, contre le Costa Rica (3-1).
Pour les joueurs de l'Italien Alberto Zaccheroni, beaucoup dépendra de l'état de forme des "stars" Nagatomo (Inter Milan), Honda (AC Milan) ou Kagawa (Manchester United).
"Pour Honda et Kagawa, qui n'ont pas beaucoup joué en Europe, nous devons faire attention et travailler sur la condition physique avec beaucoup de soin", a déclaré Alberto Zaccheroni il y a une dizaine de jours, avant le match contre le Costa Rica.
Kagawa n'a en effet disputé que 14 matchs de championnat avec Manchester United, sans marquer le moindre but, alors que Honda, prêté au Milan lors du mercato d'hiver, n'a marqué que deux fois en 12 matchs de Série A.
Avec AFP