Les salariés du métro de Sao Paulo, en grève depuis 5 jours, ont voté, lundi, pour la suspension du mouvement, qui pourrait cependant reprendre jeudi, jour de l'ouverture du Mondial. Ils réclament la réintégration des salariés grévistes licenciés.
Les grilles du métro de Sao Paulo devraient rouvrir leurs portes, mardi 10 juin. Les employés du métro de la mégalopole ont voté, lundi soir, la suspension d'une grève, qui perturbait le trafic de la plus grande ville du Brésil depuis cinq jours.
La tension devrait donc s'apaiser après la manifestation de lundi, qui a été dispersée par des policiers à coups de gaz lacrymogène pour disperser les grévistes et dégager l'accès à la station de métro d'Ana Rosa.
"Mais leur bras de fer engagé avec le gouverneur de l'État, Geraldo Alckmin, n'est pas terminé pour autant", nuance Nicolas Ransom, correspondant pour FRANCE 24 au Brésil. Les employés menacent de reprendre leur mouvement si la société de transports, qui a annoncé avoir renvoyé 60 employés en grève, ne revient pas sur sa décision. Un vote aura lieu mercredi soir à la veille du coup d'envoi de la Coupe du monde de football.
Les grévistes pourraient perturber sérieusement l'accès au stade du Corinthians Arena qui doit accueillir, pour la première rencontre, plus de 60 000 spectateurs, ainsi que la présidente brésilienne Dilma Rousseff et onze chefs d'État.
"La coupe du monde n'est pas un prétexte"
Les organisateurs du Mondial ont par ailleurs noté avec soulagement que le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST), à l'origine de nombre de manifestations ces dernières semaines, a annoncé un accord avec le gouvernement et dit qu'il ne descendrait pas dans les rues pendant le tournoi. "La Coupe du monde n'est pas pour nous un prétexte" pour faire grève, a déclaré Paulo Pasin, président de Fenametro, le syndicat national des employés de métro. "Nous souhaitons la reprise des négociations", a-t-il ajouté.
Depuis cinq jours, la ville qui doit accueillir, jeudi 12 juin, la cérémonie et le match d'ouverture Brésil-Croatie, était plongée dans un chaos indescriptible avec plus de 250 kilomètres de bouchons à l'heure de pointe et des files interminables de Paulistes devant les arrêts d'autobus.
Les salariés réclament un réajustement salarial d'au moins 12,2 % en raison de l'augmentation du coût de la vie. Les syndicats ont rejeté, vendredi dernier, la dernière contre-offre de 9,5 % faite par le gouvernement de l'État de Sao Paulo.
Avec Reuters