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Après son écrasante victoire contre la Jamaïque (8-0) dimanche soir, l'équipe de France s'envole sereinement lundi pour le Brésil. Les hommes de Didier Deschamps savent toutefois que leurs adversaires du Mondial seront d'une autre trempe.

C 'est avec le sourire aux lèvres que les Bleus ont terminé leur préparation. Sur la pelouse du Grand Stade de Lille, les Français ont aligné les buts contre la Jamaïque, dimanche 8 juin. En marquant à huit reprises, ils ont réalisé la deuxième plus large victoire de leur histoire, juste derrière celle contre l'Azerbaïdjan en 1995 (10-0).

Pas d'excès de confiance”

À la sortie des vestiaires, les joueurs ne cachaient pas leur satisfaction. “On est très heureux ce soir. C'est vrai que marquer huit buts, cela n'arrive pas tous les jours”, a souligné le milieu de terrain Mathieu Valbuena. “C'est un bon match. Une victoire, c'est ce qui est le mieux avant de partir pour avoir de la confiance”, a aussi commenté Karim Benzema, auteur d'un doublé et de trois passes décisives. Le sélectionneur Didier Deschamps a également apprécié la prestation de ses joueurs. En conférence de presse, il n'a pas manqué de saluer leur festival offensif : “Marquer huit buts ce n'est jamais évident. Certains diront que ce n'était que la Jamaïque en face. Mais lors de leurs derniers matches, ils n'ont pas pris de claques”. Le coach des Bleus veut toutefois garder les pieds sur terre et tempérer les "cocorico" : “C'est une très bonne soirée pour faire le plein de confiance, sans partir avec un excès de confiance non plus. Mais c'est une bonne chose pour un match qui conclut notre préparation."

Le capitaine de l'équipe de France, Hugo Lloris, est du même avis. Les Français ont bien réussi leur préparation avec deux victoires (contre la Norvège également 4-0) et un match nul (1-1 contre le Paraguay), mais ils doivent rester concentrés. “On a fini notre préparation sur une bonne note”, a expliqué le gardien. “L'équipe vit bien et travaille bien, on l'a montré ce soir. Il y a un climat de confiance. Tous les voyants sont au vert, mais il ne faut pas s'enflammer”.

“Très prometteur pour la suite”

Après une semaine bouleversée par les forfaits de Franck Ribéry et Clément Grenier pour le Brésil, les hommes de Didier Deschamps ont balayé leurs doutes avec ce beau succès. ”On essaye de tourner la page de Franck et Clément. Cela n'a pas été facile, cela nous a fait quelque chose de les voir partir, mais c'est bien d'avoir pallié leur absence ce soir, même si ce n'était qu'un match amical”, a ainsi résumé l'attaquant Olivier Giroud.

Les Jamaïquains ne se sont certes jamais vraiment montrés dangereux, mais les Bleus en retirent toutefois de bons enseignements. “On a rendu le match facile. Ce n'était pas simple à la base”, a estimé le défenseur Raphaël Varane. “On les a bousculés. On a été de l'avant. On a vu un bon état d'esprit”. Les membres de l'équipe tricolore se sont aussi félicités de la bonne association en attaque entre Karim Benzema, à gauche, et Olivier Giroud dans l'axe. Pour ce dernier, c'est de très bon augure pour le Brésil: “Avec Karim, même si ça fait environ six fois qu'on est alignés ensemble, c'est bien que notre bonne entente tombe maintenant. On a beaucoup essayé, tout n'a pas marché, mais c'est très prometteur pour la suite”.

À une semaine de leur entrée dans la Coupe du Monde face au Honduras, dimanche 15 juin, les Bleus ont désormais le regard tourné vers cette équipe sud-américaine. Ils savent qu'ils vont enfin entrer dans le vif du sujet et qu'ils auront beaucoup plus d'opposition que lors des matches de préparation. “C'est une équipe qui a accroché l”Angleterre et qui est difficile à manier. Elle est physiquement très costaude, elle met beaucoup de coups. Mais notre premier adversaire aujourd'hui, je crois que c'est surtout nous”, a résumé Mathieu Valbuena. Les Français s'envoleront dès lundi matin pour le Brésil. Même si les attentes sont très grandes et la pression très forte, les joueurs veulent surtout en profiter. Comme l'explique la vedette d'Arsenal, Olivier Giroud, c'est avant tout un rêve qui se réalise : “Je m'apprête à jouer ma première Coupe du monde, en plus au Brésil. Je suis comme un gamin qui attend Noël !”