Le taux de chômage est resté stable au premier trimestre 2014, à 9,7 % en France métropolitaine et 10,1 % en comptant les départements d'outre-mer, selon l'Insee. En revanche, le nombre d'inscrits à Pôle emploi de cesse de croître.
Après une baisse inattendue fin 2013, le chômage mesuré par l'Insee s'est stabilisé au premier trimestre 2014 en France. L'Institut de la statistique, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a ainsi publié ses chiffres, jeudi 5 juin, révélant un taux de chômage à 9,7 % en métropole au premier trimestre, au même niveau que fin 2013.
Sur un an, l'Insee constate une baisse de 0,2 point, le nombre de chômeurs atteignant 2,779 millions sur les trois premiers mois de l'année. Avec les départements d'Outre-mer, le chômage s'élève à 10,1 % de la population active.
Pas de baisse des demandeurs d’emploi
Ces taux sont conformes aux dernières prévisions publiées début avril par l'Insee, qui tablaient sur une stabilisation au premier semestre 2014.
Toutefois, ces chiffres apparaissent à contrecourant du nombre d'inscrits à Pôle emploi, l'autre indicateur du chômage, qui lui continue de grimper mois après mois. Sur le premier trimestre 2014, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité inscrits à Pôle emploi, a augmenté de 42 000 personnes, battant chaque mois de nouveaux records. Fin avril, Pôle emploi a enregistré une nouvelle hausse de 14 800 sur un mois, atteignant son plus haut historique à 3,364 millions.
Cette divergence entre les deux indicateurs s'explique par le fait qu'ils ne mesurent pas le chômage de la même manière : Pôle emploi recense les demandeurs d'emploi inscrits sur ses listes alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110 000 personnes.
Le taux de l'Insee est le seul indicateur reconnu à l'international. Il considère comme chômeurs ceux qui réunissent trois critères : ne pas avoir travaillé au cours de la semaine, chercher activement un emploi et être disponible dans les deux semaines.
Avec Reuters