
Un Palestinien dans les décombres d'une maison détruite par une frappe israélienne dans le centre de Gaza, le 28 septembre 2025. © Eyad Baba, AFP
La branche armée du Hamas a annoncé, dans l'après-midi du dimanche 28 septembre, avoir perdu le contact avec deux otages israéliens, Matan Angrest et Omri Miran, lors d'opérations militaires israéliennes dans deux quartiers de Gaza. Elle a ajouté avoir exigé que l'État hébreu suspende ses sorties aériennes au-dessus d'une partie de la ville pendant 24 heures, à partir de 18 h 00, afin de mettre les otages hors de danger.
Cette annonce survient alors que des chars israéliens ont pénétré dimanche dans les quartiers résidentiels de la ville de Gaza, se rapprochant des zones occidentales, où des centaines de milliers de personnes se sont réfugiées.
Selon des témoins et des médecins, les chars israéliens ont intensifié leurs incursions dans les quartiers de Sabra, Tel Al-Hawa, Sheikh Radwan et Al-Naser. Les autorités sanitaires locales ont signalé des dizaines d'appels désespérés d'habitants dans le besoin.
L'armée israélienne a lancé son offensive terrestre sur la ville le 16 septembre, après des semaines de frappes intenses sur le centre urbain qui ont forcé des centaines de Palestiniens à fuir, même si beaucoup d'entre eux sont restés sur place.
Le Hamas, dont Israël exige la reddition, a déclaré dimanche n'avoir reçu aucune nouvelle proposition des médiateurs, après que le président américain, Donald Trump, a évoqué vendredi un "accord sur Gaza".
Donald Trump doit rencontrer le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à la Maison Blanche lundi.
"Nous avons une véritable chance de grandeur au Moyen-Orient. Tout le monde est partant pour quelque chose de spécial, une première historique. Nous allons y arriver", a déclaré dimanche le président américain dans un message publié sur son réseau Truth Social.
Un porte-parole de l'ambassade américaine en Israël a fait savoir que l'ambassadeur Mike Huckabee se rendrait en Égypte pour rencontrer des responsables égyptiens "dans le cadre de consultations diplomatiques régulières menées entre les ambassades américaines dans la région". L'Égypte fait partie des pays qui jouent un rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.
Plus de 66 000 morts à Gaza
Le Service civil d'urgence de Gaza a déclaré samedi soir qu'Israël avait rejeté 73 demandes envoyées via des organisations internationales pour secourir des Palestiniens blessés dans la ville de Gaza.
Les autorités israéliennes n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Au cours des dernières 24 heures, l'armée de l'air a frappé 140 cibles militaires à travers Gaza, y compris des militants et ce qu'elle a décrit comme des infrastructures militaires, a déclaré l'armée.
Au moins cinq personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne dans le quartier d'Al Naser à Gaza, selon les autorités sanitaires locales. Les médecins ont également fait état de 16 décès supplémentaires lors de frappes contre des maisons dans le centre de Gaza, portant le bilan à au moins 21 morts dimanche.
Le ministère de la Santé de Gaza a en outre déclaré, dimanche, dans un communiqué, qu'au moins 77 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens au cours des dernières 24 heures.
Le siège militaire israélien a provoqué une catastrophe humanitaire à Gaza. Quatre établissements de santé de la ville de Gaza ont fermé ce mois-ci, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé. Certains centres de malnutrition ont également cessé leur activité, selon l'ONU.
Le Programme alimentaire mondial estime qu'entre 350 000 et 400 000 Palestiniens ont fui la ville de Gaza depuis août, mais des centaines de milliers y sont restés.
L'armée israélienne estimait à environ un million le nombre de Palestiniens présents à Gaza le mois dernier.
Israël a commencé son assaut sur Gaza il y a près de deux ans après une attaque menée par le Hamas qui a tué environ 1 200 personnes et fait 251 otages, selon les chiffres israéliens.
Depuis lors, les forces israéliennes ont tué plus de 66 000 personnes, selon les autorités sanitaires de Gaza.
Avec Reuters