Au menu de la presse française, ce matin, la réforme territoriale, présentée lundi par François Hollande

Ce redécoupage aurait été compliqué par les «tergiversations» du président, d’après Libération, qui évoque quelques soucis à l’allumage laissant mal augurer de la suite. Les hésitations présidentielles finiront-elles par avoir raison de cette réforme? «Le château de cartes du Président» risque-t-il de s’écrouler? Libération affirme que lundi midi, tout était prêt, jusqu’à ce que le lobby breton, incarné par Jean-Yves Le Drian, fasse tout dérailler: pas question, pour le ministre de la Défense, de laisser fusionner la Bretagne avec les pays de Loire, finalement fusionnés avec le Poitou-Charente et la région Centre. Libération voit là «un classique cafouillage de François Hollande»: «le Président qui voulait remodeler les territoire français et reconstruire son quinquennat empêtré, a manqué son rendez-vous avec l’histoire».

Le projet annoncé par François Hollande  suscite une levée de boucliers à droite comme à gauche. Le Figaro parle d’un «grand ratage» et critique cette nouvelle carte «griffonnée à la va-vite sur un coin de table». Le journal dénonce une «improvisation» et une «diversion» présidentielles.

Autre critique lue ça et là: l’absence d’économies à l’arrivée. Le gouvernement table sur une dizaine de milliards de dépenses en moins, mais pour les Echos, le montant des économies réelles reste «flou». «En cédant à ses amis politiques, Hollande a tué dans l’œuf l’argument de l’intérêt général. Quant à l’opposition, elle (est) trop heureuse de se précipiter sur l’alibi de la méthode présidentielle, pour refuser une démarche sur le fond». «Le 25 mai (la victoire du FN aux européennes) n’a donc rien changé».

A noter également, cette nouvelle qui risque de ne pas réconcilier les Français avec l’Europe: Bruxelles pourrait demander à la France le remboursement de 3,6 milliards d’aides agricoles. C’est une info du Parisien, qui rapporte que des subventions distribuées depuis 2008 à des exploitants français dans le cadre de la PAC, ont été jugées infondées par la Commission. Selon le ministre de l’Agriculture, il n’y aurait toutefois pas de quoi s’affoler, des négociations avec Bruxelles étant en cours.

Le Parisien livre aussi un nouvel élément dans l’enquête sur Mehdi Nemmouche. Les enquêteurs s’intéresseraient à une association venant en aide aux détenus musulmans, l’association Sanabil («épi de blé»). D’après le journal, le tueur présumé du musée juif de Bruxelles aurait été en lien avec plusieurs détenus liés à cette association.

Il est toujours beaucoup question ce matin de ces Européens qui partent faire le djihad en Syrie. La question de leur retour inquiète plus que jamais les autorités, selon l’Opinion, qui raconte que certains de ces djihadistes d’origine européenne, désemparés par les affrontements entre groupes armés en Syrie, font le choix du retour, prêt à poursuivre leur combat sur le sol européen.

La Syrie, qui reste «abandonnée à la guerre», constate la Croix, qui rappelle ce chiffre: plus de 160 000 personnes sont mortes depuis le début de ce conflit. L’équivalent de la population d’une ville comme Brest … même un peu plus.

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