Les États-Unis accusent BNP Paribas d'avoir violé l'embargo américain contre Cuba et l'Iran et lui réclament plus de 7 milliards d'euros, selon le Wall Street Journal. L'une des amendes les plus importantes jamais infligées à une banque.
La justice américaine réclame plus de dix milliards de dollars (7,35 milliards d’euros) à la BNP pour avoir violé l’embargo américain contre Cuba et l’Iran pendant quatre ans, rapporte, jeudi 29 mai, le "Wall Street Journal", citant des sources proches des négociations. Ce montant représente l’une des plus importantes amendes jamais infligées à une banque, ajoute le quotidien américain.
>> À lire sur FRANCE 24 : BNP Paribas implore la "clémence" de la justice américaine
BNP Paribas cherche à réduire le montant de cette amende à moins de huit milliards de dollars, ont précisé les sources du WSJ. Une porte-parole de BNP Paribas à Paris a refusé de commenter ces informations.
La banque française pourrait surtout perdre temporairement sa licence. Une suspension qui lui interdirait de réaliser des transactions en dollars vers ou depuis les États-Unis.
BNP Paribas avait mis de côté 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre 2013 pour pouvoir régler ce litige. Lors de l’assemblée générale annuelle de la banque, le 14 mai, le directeur général Jean-Laurent Bonnafé a indiqué que les discussions avec les autorités se poursuivaient et qu’il lui était impossible de communiquer un calendrier pour la suite de la procédure.
À la Bourse de Paris, l’action BNP Paribas a fini jeudi à 52,65 euros, en baisse de 0,77% sur la journée, avant la publication de l’article du "Wall Street Journal". La première banque française affiche une capitalisation totale de 65,6 milliards d’euros, selon les données Thomson Reuters.
Avec Reuters