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Goldman Sachs, ou l'analyse financière au service du Mondial de football

Le géant de la finance Goldman Sachs publie une étude statistique qui prévoit la victoire du Brésil en finale du Mondial-2014 de football, pays hôte de la compétition. La France, elle, devrait atteindre les quarts.

Une finale Brésil-Argentine en clôture de la Coupe du Monde 2014 ? L’affiche, alléchante, constitue en tout les cas le rêve de tout un peuple. Mais c’est aussi le résultat d’une étude publiée, mercredi 28 mai, par la banque Goldman Sachs qui, comme avant chaque Mondial depuis 1998, livre ses prévisions basées sur les résultats de centaines de matchs depuis 1960.

"The firm", inventeur de produits financiers douteux ayant fortement contribué à la crise des subprimes, tente ainsi de montrer l'excellence de son analyse financière appliquée au football.

Le document estime que le Brésil, qui dispose de 48,5 % de chances de gagner la compétition, devrait l’emporter face à son rival historique 3 buts à 1 en finale.

L’Argentine pointe en deuxième position des sélections les mieux classées pour prétendre au titre, avec 14,1 % de chances, suivie par l’Allemagne (11,4 %) et l’Espagne (9,8 %).

Les Bleus sortis par l’Allemagne en quarts

La France, en revanche, n’a que très peu de chances (0,8 %) de décrocher son second sacre mondial, selon Goldman Sachs. Les Bleus devraient parvenir à s’inviter jusqu’aux quarts de finale, après avoir signé un sans faute contre le Honduras, la Suisse et l’Équateur en phase de groupe, puis s’être défaits de l’Iran en huitièmes.

Le scénario livré par la banque new-yorkaise dévoile que la France devrait finalement s’incliner au terme d’un quart de finale à suspense contre l’Allemagne (2-1).

"Bien que la France suscite peu d'attentes en termes de performances à la Coupe du monde, nous estimons qu'une surprise comme la finale de 2006 est plus probable qu'une catastrophe comme 2010", analysent les auteurs de l’étude, qui reconnaissent - non sans une certaine ironie - une spécificité à la sélection de Didier Deschamps : l'imprévisibilité, à l’image de l’environnement fiscal français.

C’est fort heureusement le cas aussi du modèle de Goldman Sachs, qui avait prédit un succès du Brésil en 2010 avec 26,6 % de probabilités. La Seleçao avait finalement quitté la compétition dès les quarts de finale.

Avec AFP