Presse française, Mercredi 28 mai 2014. Au menu de cette revue de presse, la démission de Jean-François Copé de la tête de l’UMP.
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La presse française revient largement ce matin sur la démission du patron de l’UMP, Jean-François Copé.
Poussé vers la sortie, son avenir politique est désormais compromis. Le Parisien livre le récit détaillé de cette destitution, une «chute violente», dans le sillage de l’affaire Bygmalion, après des mois d’une présidence chaotique. La réunion du bureau politique de l’UMP, hier, est pour le moins houleuse. Jean-François Copé tente de garder son poste coûte que coûte, mais il finit par céder. Face à lui, un «peloton d’exécution» réunissant «tout le gratin de l’UMP». D’après le Parisien, Nathalie Kosciusko-Morizet tire la première: «je ne crois pas du tout ce que tu dis», dit-elle, lorsqu’il affirme avoir été abusé, et ne rien savoir des fausses factures de Bygmalion. «Tu ne peux pas rester président, c’est une question de survie pour le parti», assène Xavier Bertrand. Le coup de grâce est porté par une longue lettre de l’ennemi de toujours, François Fillon
Direction, ligne, stratégie, organisation, tout est à redéfinir à l’UMP. L’Opinion évoque un parti qui s’est mué en «grand cadavre à la renverse», un parti moribond, bousculé par l’ascension du FN, déstabilisé par les affaires, et laminé par les querelles internes. La démission de Copé y mettra-t-elle un terme? - Pas sûr: l’Opinion rapporte ce matin ces propos d’un élu UMP: «on va maintenant assister à la guerre Juppé/Fillon».
Tout est à refaire, il va falloir «rebâtir», écrit le Figaro. Mais pour reconstruire, explique le journal, il faut «deux éclaircissements»: le premier concerne la ligne politique, et de ce point de vue, le Figaro estime qu’«aucune réorganisation ne sera viable si l’UMP reste inattentive ou indifférente aux attentes des Français». «À l’heure où Marine Le Pen rassemble 25 % des voix, la droite doit évidemment s’adresser aussi aux électeurs du FN, qui désespèrent d’elle autant que du PS». Le deuxième «éclaircissement» demandé concerne Nicolas Sarkozy, «qui serait avisé, de préciser à sa famille politique ses intentions futures». «À quoi servirait-il pour l’UMP de repartir sur de nouvelles bases si l’ancien chef de l’État continue durablement d’entretenir le suspense en se tenant à l’écart? Sera-t-il candidat en 2017? Et dans ce cas, entend-il se soumettre à une primaire? Si l’UMP veut tout rebâtir, elle doit savoir».
Nicolas Sarkozy dont l’horizon politique reste toutefois obscurci par la multiplication des affaires. L’affaire Bygmalion pourrait finir elle aussi par le menacer. Si certains de ses proches expliquent que ce ne serait là «qu’un épisode judiciaire de plus», pour Nicolas Sarkozy qui «en a surmonté tellement», d’autres seraient «moins sereins», d’après les Echos. «Ça commence à faire beaucoup, surtout quand Guéant et Balkany (deux très proches de l’ex-président) sont dans la tourmente».
«Affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy risque d’en être pour ses frais», confirme Libération, qui cite également les dossiers libyen, Karachi et Bettencourt, en rappelant qu’«Alain Juppé - qui entretient sa stature de «sage» rassembleur- fait de plus en plus jeu égal avec lui».
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