
D’après les premières estimations, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef de l’armée égyptienne, a été élu avec plus de 90 % des voix. Les juges chargés d’observer l’élection estiment à 44 % le taux de participation.
Hamdine Sabahi, son unique adversaire, obtiendrait quant à lui 2,9 % des voix. Les bulletins nuls représenteraient 3,7 % des scrutins.
Le taux de participation au scrutin est resté faible, malgré le troisième jour de vote décrété par les autorités pour inciter les Égyptiens à aller voter : 44% des électeurs se seraient rendus aux urnes, d’après des sources judiciaires.
C'est nettement moins que les 80% de participation que le maréchal Sissi avait appelé de ses vœux dans un discours la semaine dernière. Un faible taux de participation risque de peser sur la légitimité du probable nouveau président du pays arabe le plus peuplé.
Dans un pays divisé depuis le soulèvement populaire qui a renversé Hosni Moubarak en 2011, cet abstentionnisme est attribué à un mélange d'indifférence politique et d'opposition au retour d'un militaire au pouvoir. Le mécontentement des jeunes face aux restrictions des libertés publiques semble également en cause, de même que les appels au boycott des islamistes.