
La Maison Blanche va enquêter sur les circonstances de l’erreur administrative qui a conduit, dimanche 25 mai, à divulguer le nom du responsable de la CIA en Afghanistan. Révéler sciemment l’identité d’un tel agent est considéré comme un crime.
Après la bourde de l’administration américaine, qui a révélé par erreur l’identité du responsable de la CIA à Kaboul, une enquête interne a été ouverte, mardi 27 mai, par la Maison Blanche.
"Le secrétaire général (de la présidence Denis McDonough) a demandé au chef du service juridique de la Maison Blanche, Neil Eggleston, d'enquêter sur ce qui s'était passé", a expliqué à l'AFP Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de Barack Obama. L'identité des agents de la CIA est en effet tenue secrète par souci de protection et toute divulgation intentionnelle est considérée comme un crime.
Neil Eggleston devra "rendre un rapport avec des recommandations sur la façon dont l'administration peut améliorer ces processus et faire en sorte qu'un tel incident ne se produise plus", a ajouté Mme Hayden.
Lors de la visite de Barack Obama en Afghanistan dimanche 25 mai, l'identité du responsable de la centrale du renseignement était apparue sur une liste transmise par l'exécutif aux journalistes qui accompagnaient le président sur la base de Bagram, non loin de Kaboul.
Si les faits sont présentés comme une erreur, l’enquête devrait permettre de déterminer si c’en est bien une. En 2003, des proches du vice-président Dick Cheney avaient fait fuiter le nom de Valerie Plame, un agent de la CIA, parce que son mari, un ambassadeur, avait publiquement dénoncé les affirmations de l'administration de George W. Bush sur la présence d'armes de destruction massive en Irak.
En Afghanistan, autre terrain de guerre de l'après 11-Septembre, 32 800 soldats américains sont engagés. Ces derniers se retireront progressivement du pays à la fin de l'année 2016, selon une annonce du présidnet Obama dimanche.
Avec AFP