Juan Manuel Santos, le président sortant donné favori à l'élection présidentielle colombienne, a été devancé par son rival, Oscar Zuluaga, opposé à tout accord de paix avec les Farc. Ils se feront face au cours du second tour, le 15 juin.
Juan Manuel Santos, président sortant et favori des élections présidentielles en Colombie a été devancé au premier tour par son principal rival, l’ancien ministre de l’Économie Oscar Zuluaga. Le chef de l’État sortant n’a finalement obtenu que 25,6 % des voix contre 29,3 % pour son concurrent, contredisant les enquêtes d’opinions qui le plaçaient largement en tête. Les deux candidats s’affronteront lors du second tour, le 15 juin.
Tout n’est pas perdu pour Juan Manuel Santos : le report des voix et une mobilisation des abstentionnistes – la participation n’a été que de 60 % - pourraient jouer en sa faveur au second tour. Le président-candidat peut notamment compter sur les voix de la candidate de gauche, Clara Lopez, qui a obtenu 15,3 % des voix pour son parti, le Polo Democrático.
Une solution négociée que refuse catégoriquement son opposant, Oscar Zulaga, qui compte, s’il est élu, lancer un ultimatum d’une semaine aux Farc pour qu’ils déposent leurs armes. Le candidat est soutenu par l’ex-chef de l’État Alvaro Uribe, qui bénéficie toujours d’une grande popularité en Colombie.
Dans ce contexte, centré sur la résolution du conflit avec les Farc, l’élection présidentielle s’apparente à un référendum pour la paix. Car les deux principaux candidats n’ont que très peu abordé les thèmes de la santé, de l’éducation et, surtout, celui de la pauvreté qui touche pourtant un tiers de la population.
Avec AFP