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Le pape François invite les présidents israélien et palestinien au Vatican

Au deuxième jour de son voyage au Proche-Orient, le pape a invité le président palestinien et le chef de l'État israélien à venir au Vatican. Il s'était auparavant rendu à Bethléem, où il s'était recueilli devant le mur israélien de Cisjordanie.

Dans le cadre de sa visite au Proche-Orient, le pape François a lancé, dimanche 25 mai, un message demandant "une solution juste et durable" pour que les Israéliens et les Palestiniens puissent vivre en paix. Le souverain pontife a déclaré qu’Israël méritait de la sécurité au sein de "frontières reconnues internationalement", tandis que les Palestiniens ont aussi "le droit de vivre dans la dignité et en ayant une liberté de mouvement".

Lors de son discours à Tel Aviv, il a également exprimé son "profond chagrin" pour les victimes de l’attaque du Musée juif de Bruxelles samedi 24 mai, qui a fait quatre morts. Il a estimé qu’il ne "devait pas y avoir de place" pour l’antisémitisme. "Je suis profondément attristé, mes pensées vont à ceux qui ont perdu leur vie dans l'attaque à Bruxelles. Je confie leur âme à Dieu", a déclaré le chef de l'Église catholique.

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La déclaration du pape François à Tel Aviv

Depuis Bethléem, en Cisjordanie, le pape François avait invité un peu plus tôt Mahmoud Abbas et Shimon Peres à venir prier au Vatican pour la paix. "En ce lieu (de Bethléem), où est né le prince de la paix, je désire adresser une invitation à vous, monsieur le président Mahmoud Abbas, et à monsieur le président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix", a-t-il dit, juste avant la prière à la Vierge du "Regina Coeli". Ce message du pape n'avait pas été communiqué à la presse à l'avance.

En réponse, l’entourage de Shimon Peres a affirmé que le chef d’État se rendrait bien au Vatican. Mahmoud Abbas se déplacera également jusqu’à Rome. "Le président Abbas a accepté l'invitation du pape et le lui a dit", a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat, précisant que la visite aurait lieu le 6 juin.

Prière devant le mur de séparation

Face au pape François, le président palestinien a toutefois accusé Israël de "tenter de chasser les Palestiniens, chrétiens et musulmans", de Jérusalem-Est occupé et annexé. "Nous avons informé Sa Sainteté de l'action systématique d'Israël pour changer l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane, afin de la chasser", a déclaré dimanche Mahmoud Abbas lors d'une conférence de presse commune avec le pape à Bethléem.

Dans la matinée, le souverain pontife a fait un arrêt imprévu devant le mur construit par les autorités israéliennes pour séparer la Cisjordanie de l'État hébreu. Le pape François a prié quelques minutes face au haut mur de béton, un geste plébiscité par de nombreux Palestiniens, notamment sur les réseaux sociaux. Puis il a rejoint la place de la Mangeoire, devant la basilique de la Nativité, où il a célébré une messe pour 9 603 privilégiés qui avaient reçu des invitations.

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Les explications de la correspondante de France 24

Avec AFP