![Au moins 118 morts dans un double attentat dans le centre du Nigeria Au moins 118 morts dans un double attentat dans le centre du Nigeria](/data/posts/2022/07/19/1658220402_Au-moins-118-morts-dans-un-double-attentat-dans-le-centre-du-Nigeria.jpg)
Le jour de la prolongation de l'état d'urgence dans trois États du Nigeria, deux véhicules piégés ont explosé, mardi, sur le marché de Jos, dans le centre du pays. L'attentat non revendiqué a fait 118 morts et 56 blessés, selon la police.
Deux explosions ont frappé, mardi 20 mai, un marché très fréquenté de la ville de Jos, dans le centre du Nigeria, faisant 118 morts et 56 blessés, a annoncé la police. D’après une source militaire, des véhicules piégés sont à l'origine des explosions.
Il pourrait y avoir "plus de cadavres dans les décombres", a indiqué Mohammed Abdulsalam, coordinateur de l'Agence nationale de gestion des crises. Selon un porte-parole du gouverneur, les victimes sont "en majorité des femmes".
La première explosion, due à un camion piégé, est survenue vers 15 heures (locales, 14H00 GMT) sur le marché New Abuja de la ville de Jos, située à 300 km au nord-est de la capitale. Une vingtaine de minutes après, un minibus piégé explosait à son tour, prenant au piège des membres des équipes de secours qui s'efforçaient d'accéder aux victimes.
En un mois, deux attentats à la voiture piégée, revendiqués par le groupe islamiste Boko Haram, ont déjà fait près d'une centaine de morts à Abuja, la capitale fédérale du pays.
Prolongation de l'état d'urgence
Cette nouvelle attaque intervient le jour même de la prolongation de l'état d'urgence dans trois États du nord-est du pays, fief de Boko Haram, où les rebelles islamistes ont enlevé mi-avril plus de 200 lycéennes.
Si, dans un premier temps, l'état d'urgence, accompagné d'une vaste offensive militaire, avait semblé porter ses fruits, nombre d'observateurs jugent aujourd'hui la mesure inefficace, et d'abord symbolique.
Les attaques de Boko Haram se sont finalement accrues, devenant quasi quotidiennes, prenant de plus en plus pour cible les civils et s'étendant ces dernières semaines à Abuja et Kano. Depuis le début de l'année, les attaques ont fait plus de 2 000 morts, en majorité des civils.
Face à l'immense émotion causée par le rapt des jeunes filles kidnappées dans leur internat de Chibok, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et Israël ont envoyé des experts et des moyens matériels pour aider à les retrouver.
Samedi, lors d'un sommet à Paris, le Nigeria et ses voisins - Bénin, Cameroun, Niger et Tchad - ont promis d'améliorer leur coopération, y compris par des échanges de renseignements, dans la lutte contre le groupe islamiste, qui menace la stabilité de la région.
Abuja en appelle aussi aux Nations unies. Le Nigeria a demandé officiellement au Conseil de sécurité de l'ONU d'ajouter Boko Haram à une liste d'organisations considérées comme terroristes et soumises à des sanctions en raison de leurs liens avec Al-Qaïda.
Avec AFP et Reuters