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Bogota et les Farc scellent un accord pour stopper le trafic de drogue

À quelques jours de l'élection présidentielle, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement ont conclu vendredi un accord portant sur l'élimination du trafic de drogues dans le cadre des négociations de paix.

C’est un nouveau pas vers la paix. Le gouvernement colombien et les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) sont parvenus vendredi 16 mai à un accord sur l'élimination du trafic de drogues, troisième des cinq chapitres des négociations de paix censées mettre un terme à un demi-siècle de guérilla.

Le président colombien, Juan Manuel Santos, a qualifié l'accord d'étape "extrêmement importante" et "définitive" vers la paix. "Nous sommes aujourd'hui très près, plus près que jamais d'obtenir la paix... C'est une étape définitive, extrêmement importante, une grande nouvelle pour la Colombie et pour le monde entier", a déclaré le chef d’État.

Après ce troisième accord, restent à discuter des dédommagements aux victimes du conflit, ainsi que de la fin effective des hostilités et du mode de ratification d'un accord de paix final.

Gouvernement et guérilla avaient déjà conclu en 2013 deux accords partiels sur les deux plus importants thèmes de leurs négociations : le développement rural et la participation de la guérilla à la vie politique après la conclusion d'un accord de paix général.

Accord au cœur de l’élection présidentielle

Cet accord intervient à une semaine de l'élection présidentielle en Colombie du 25 mai, pour laquelle le président Santos, qui a pris l'initiative de ce processus de paix, apparaît comme favori à sa propre succession.

Santos espère en tirer profit pour décrocher un second mandat. Son principal rival, Oscar Ivan Zuluaga, soutenu par l'ancien président Alvaro Uribe, doute pour sa part du processus de paix et promet, en cas d'élection, d'imposer des conditions plus strictes aux rebelles des Farc.

Ce nouvel accord "va avoir un impact sur la dynamique électorale, c'est sûrement quelque chose qui va aider le président Santos, mais il ne faut pas tomber dans le piège de penser que c'est uniquement un accord ‘électoral’", a jugé Christian Voelker, spécialiste de la Colombie pour le centre de réflexion International Crisis Group.

Avec AFP et REUTERS