Le juge sud-africain chargé du procès d'Oscar Pistorius a ordonné mercredi que l'athlète paralympique subisse des examens psychiatriques pour établir s'il souffrait d'un trouble mental au moment du meurtre de sa petite amie.
Deux mois après l’ouverture de son procès pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius va devoir subir des tests psychiatriques.
Ces examens ont été ordonnés mercredi 14 mai par la juge en charge du procès, pour établir s'il souffrait d'un trouble mental d'anxiété généralisée lors de la fatale matinée du 14 février 2013. Le rapport de la psychiatre citée par la défense "ne peut pas remplacer une évaluation appropriée", a ainsi estimé la juge Thokozile Masipa. Elle a également précisé que l'examen n'avait pas pour but de punir Pistorius mais d'"assurer à l'accusé un procès équitable" et de "révéler si, au moment du crime, [il] souffrait d'un trouble mental qui aurait pu le rendre pénalement non responsable de son acte".
L’athlète sud-africain pourrait ainsi passer des examens pendant une trentaine de jours. Le procureur Gerrie Nel est favorable à ces tests, car il souhaite empêcher Oscar Pistorius, qui risque la prison à vie s’il est reconnu coupable, de pouvoir faire ensuite appel sur la base d’un trouble mental.
L’avocat de la défense Barry Roux a pour sa part estimé que cette évaluation était prématurée, car tous les témoins n’ont pas encore été appelés à la barre. Depuis deux mois, les avocats du sportif de 27 ans essayent de montrer que leur client est un maniaque de la sécurité, à la suite d'une enfance difficile et au vu des problèmes de violence dans le pays. Ces facteurs peuvent permettre, selon eux, d’expliquer sa réaction de jour de la Saint-Valentin, quand il a tiré sur sa petite amie à travers la porte des toilettes, pensant, selon sa ligne de défense, qu’il s’agissait d’un voleur.
Avec AFP et Reuters