![Après la boulette de Dati, l'opposition tire à boulets rouges Après la boulette de Dati, l'opposition tire à boulets rouges](/data/posts/2022/07/14/1657827042_Apres-la-boulette-de-Dati-l-opposition-tire-a-boulets-rouges.jpg)
L'opposition reproche à Rachida Dati, ministre de la Justice et numéro deux de la liste UMP pour les élections européennes, d'avoir fait preuve de désinvolture et d'incompétence lors d'un meeting de campagne devant des jeunes de son parti.
Simple moment de détente ou bien démonstration d’incompétence ? La prestation de Rachida Dati, ministre de la Justice et candidate UMP pour les européennes, devant des jeunes de son parti mercredi 22 avril fait couler de l’encre.
Interrogée par des jeunes militants, la garde des Sceaux s’est montrée plus que vague dans ses réponses concernant le nucléaire et l’Europe. Hilare par moments, Rachida Dati à même admis devant son audience qu’elle récitait ses propos.
"L'Europe s'occupe-t-elle trop des affaires nationales ?", lui a demandé un jeune homme du public. "Elle s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper, a répondu Rachida Dati en riant. Et puis elle s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper avec les personnes qui peuvent porter ces affaires à s'occuper."
L’opposition n’a pas manqué l’occasion de tirer à boulets rouges sur la garde des Sceaux, numéro deux de la liste UMP aux européennes derrière Michel Barnier.
Le président du MoDem, François Bayrou, a évoqué un spectacle "gênant" et "étrange". "Il y avait quelque chose de troublant et de confondant dans le peu d'intérêt qui a été montré pour les questions européennes et le caractère un peu désinvolte dans la manière dont les réponses étaient faites", a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté du Parti socialiste, dont le porte-parole, Benoît Hamon, a reproché à Rachida Dati sa "désinvolture". "Nicolas Sarkozy envoie aux européennes des gens qui n'y connaissent rien, et bien elle assume", a-t-il déclaré à l'AFP.
L’UMP dénonce un "déferlement médiatique"
Interrogé sur la prestation de la garde des Sceaux, Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, a déclaré jeudi : "Il n'y a pas d'affaire Dati, il y a un harcèlement Dati", dénonçant le "déferlement médiatique" contre la ministre.
"Même les hommes politiques ont le droit de ne pas savoir répondre à des questions, c'est plutôt honnête de l'admettre", a estimé de son côté le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
Rachida Dati justifie quant à elle la légèrté de ses propos par l’ambiance et la jeunesse de l’audience. "On avait un moment de détente avec les Jeunes Populaires, on avait fait une parodie, moi je ne vais pas changer de tempérament, j'aime la vie, j'aime rire", a-t-elle déclaré jeudi sur la radio France-Info.