Plusieurs rebelles ont été tués lundi dans le nord-ouest de la Centrafrique lors de l'attaque de militaires français. Les affrontements ont duré trois heures et nécessité l'intervention d'avions de chasse français venus du Tchad.
Dans le nord-ouest de la Centrafrique, des combats ont opposé, lundi 5 mai, un détachement de la force française Sangaris à un groupe de rebelles, a indiqué mardi l'état-major à Paris. Les affrontements se sont produits à environ 450 km au nord-ouest de Bangui et ont duré environ trois heures. Plusieurs rebelles ont été tués ; aucun blessé côté français.
La colonne de rebelles, lourdement armée, était composée d'une quarantaine d'individus, de motos, de pick-up, a précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major. Ils étaient engagés dans un raid sur une route provenant du nord de la RCA et allant en direction du village de Boguila, a-t-il ajouté.
"Face à l'agressivité de cet adversaire, la force française a eu recours à de l'armement lourd, mortiers, missiles anti-chars. Il y a eu un appui aérien d'avions de chasse venus de N'Djamena", au Tchad, selon le responsable militaire.
Les combats se sont interrompus à la tombée de la nuit, une partie de la colonne adversaire ayant été détruite, d'autres attaquants s'étant "exfiltrés". La nuit a été calme et les soldats de Sangaris procédaient à des patrouilles dans cette zone difficile d'accès, où la force africaine Misca était absente et où des exactions ont été rapportées.
En dépit de la présence de forces internationales qui seront relayées en septembre par des casques bleus, les violences restent quotidiennes en Centrafrique. En dix jours, des flambées de violences ont fait plus d'une centaine de morts en province. La présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza doit s'exprimer, ce mardi, 100 jours après son arrivée à la tête de la transition.
Avec AFP