logo

"Cicatrices"

Presse internationale, Lundi 5 mai mai 2014. Au menu de cette revue de presse, la remise en liberté de Gerry Adams en Irlande du Nord, l’Ukraine, la puissance américaine, et l’appel à l’aide du président nigérian Goodluck Jonathan.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook.
On commence cette revue de presse internationale avec la remise en liberté du dirigeant républicain Gerry Adams, après quatre jours de garde à vue en Irlande du Nord à propos du meurtre de Jean McConville commis par l'IRA en 1972.
A peine sa garde à vue terminée, Gerry Adams a critiqué la manière dont la police nord irlandaise a procédé: «Ceux qui ont autorisé (cette arrestation) n'ont pas pris la bonne décision stratégique», a-t-il déclaré, en évoquant «un mauvais signal» pour la paix. Son arrestation aurait été dictée selon lui par des «motivations politiques», en pleine campagne de son parti, le Sinn Fein, pour les élections européennes. Seize ans après les accords de paix, l'Irlande du Nord parviendra-t-elle à surmonter le passé? s’interroge Nancy Soderberg dans The Financial Times, en évoquant l’arrestation de Gerry Adams comme un événement qui vient «rouvrir des blessures qui étaient en train de cicatriser lentement». L’ex-conseillère pour la sécurité de Bill Clinton, qui a rencontré Gerry Adams dans les années 90, salue son rôle décisif dans les négociations qui ont permis d’établir les deux couvre-feux de 1994 et 1997, puis dans l’accord de paix de 98. «Attention, prévient-elle, aux accusations qui pourraient endommager ce processus».
Il est aussi question de la situation en Ukraine, en proie à une flambée de violences à l’est et désormais aussi au sud, à Odessa. Accusé par Kiev de semer le chaos pour rafler la mise, Poutine est soupçonné par The Moscow Times de chercher à imposer sa vision de ce que devrait être l’Ukraine, un Etat fédéral dont le cœur industriel passerait de facto sous le contrôle de la Russie. Mais, explique le journal, Vladimir Poutine pourrait se finir par se retrouver piégé par cette stratégie et donc par lui-même, notamment parce qu’il se retrouve désormais avec la Crimée sur les bras, et que cette péninsule est totalement dépendante de l’Ukraine pour ce qui est de sa fourniture en eau et en électricité - ce qui va lui poser un gros problème.
Des arguments balayés d’un revers de main par la presse officielle russe, dont le discours nationaliste justifie, sans réserve, l’intervention du Kremlin. Evoquant l’intervention de l’armée ukrainienne à Odessa, La Pravda hurle au «massacre» en se demandant si le gouvernement de Kiev prend ses ordres auprès de Kerry et Biden.
Accusée par Poutine de tirer les ficelles en Ukraine, l’Administration Obama fait face aux critiques, en Occident, de ceux qui la jugent trop timorée en matière de politique étrangère. C’est ce que les détracteurs d’Obama appellent le syndrôme de la «mauviette», et que The Financial Times analyse comme la manifestation de trop d’indécision. Le journal met le phénomène sur le compte des doutes d’une Amérique fragilisée par le déclin de sa classe moyenne, définie jusque là comme le pilier de sa puissance et de sa politique étrangère.
On termine cette revue de presse au Nigéria, où Goodluck Jonathan appelle la communauté internationale à l’aide, et notamment, Barack Obama, pour aider son pays à résoudre ses graves problèmes de sécurité, après l’enlèvement de 223 étudiantes par les islamistes de Boko Haram – à lire dans le journal nigérian Punch.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.