![Ligue des champions : Madrid, capitale du football européen Ligue des champions : Madrid, capitale du football européen](/data/posts/2022/07/19/1658217262_Ligue-des-champions-Madrid-capitale-du-football-europeen.jpg)
Après le Real Madrid mardi, l'Atletico Madrid a aussi obtenu son billet pour la finale de la Ligue des Champions en battant Chelsea (3-1) mercredi. Pour la première fois de l'histoire, deux clubs d'une même ville vont s'affronter pour le titre.
Madrid est désormais le centre du football européen. Avec la qualification du Real Madrid et de l’Atletico Madrid pour la finale de la Ligue des champions, la capitale espagnole entre dans l’histoire. Après le coup de sifflet final, mercredi 30 avril, lors du match opposant l’Atletico à Chelsea (3-1), c’est toute la ville qui a laissé éclater sa joie. Jamais deux clubs d'une même cité ne se sont affrontés à ce niveau.
"Pour nous, c'est très important de démontrer que nous sommes la capitale du foot européen. Les supporters du Real Madrid ? Je pense qu'ils ont peur. Je pense qu'ils tremblent car ils ne voulaient pas tomber sur nous pour la finale, pour rien au monde !", a ainsi expliqué à FRANCE 24, un supporter de l’Atletico. "Je suis heureux, vous ne pouvez pas savoir ! Je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie : on est en finale d'une Coupe d'Europe ! 40 ans qu'on n'avait pas vu ça. Tout va très bien, c'est génial !", a ajouté un autre fan après cette qualification.
Pour les inconditionnels de l’Atletico, cette finale va avoir une saveur toute particulière. La rivalité entre les deux clubs est en effet l’une des plus fortes d’Europe. Alors que les Madridistas du Real possèdent l’un des meilleurs palmarès européens (9 Ligues des Champions), les Colchoneros de l’Atletico vivent dans l’ombre de ce géant. Ils se définissent comme faisant partie d’un club populaire, traditionnellement fréquenté par les ouvriers. "C'est une équipe. Nous ne sommes pas comme le Barça ou comme le Real qui ont des stars et des individualités. Nous, nous faisons bloc", insiste ainsi un supporter. "Être de l'Atletico Madrid, c'est une fierté. On a ça dans le sang, ça coule dans nos veines. C'est depuis la naissance !", explique un autre.
"Europe, c’est un derby"
La presse espagnole s’enthousiasme également pour ce choc fratricide. "Europe, c’est un derby", titre ainsi sur son site le journal "El Mundo" qui attend avec impatience cette finale 100% madrilène. "De Madrid au ciel", juge pour sa part avec poésie le quotidien sportif "AS". "Mémorable leçon de football ", s’exclame de son côté en une l’autre grand journal consacré au sport "Marca".
Du côté des deux équipes, l’excitation est aussi à son comble. Alors que l’Atletico est pour l’instant en tête du championnat, avec six points d’avance sur le Real, la rivalité n’a jamais été aussi forte. Le coach de l’Atletico Diego Simone a hâte d’en découdre : "Nous nous connaissons très bien et nous jouons l’un contre l’autre depuis longtemps. Nous allons rencontrer un club très puissant qui a l’habitude des grands rendez-vous européens. Cela fait des années que nous n’avons pas été à ce niveau, ce sera donc une nouvelle expérience pour nous, mais nous sommes impatients et excités à l'idée de bien jouer durant cette finale".
"Nous avons tout donné pour nous qualifier. Le Real et notre équipe méritent tous les deux d’être finalistes", a également estimé l’attaquant de l’Atletico Diego Costa. Pour le Real Madrid, le constat est le même. "L'Atletico a mérité d'aller en finale parce qu'il a mieux joué que Chelsea. Les gens sont contents à Madrid que les deux clubs s'affrontent pour le trophée. L'Atletico marche fort aussi en Liga. Ce sera un choc très incertain", a ainsi jugé l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti auprès de Sky Italia.
Le duel se déroulera en terrain neutre à Lisbonne au Portugal le 24 mai prochain. Il s’agira de la cinquième finale entre deux clubs d'un même pays, après Real Madrid – Valence en 2000 (3-0), Milan AC – Juventus Turin en 2003 (0-0 ap, 3 tab 2), Manchester United – Chelsea en 2008 (1-1 ap, 6 tab 5 ) et Bayern – Dortmund l’an passé (2-1).