À 45 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de football au Brésil, le président de l’UEFA Michel Platini et le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari craignent de voir des manifestations perturber le mondial.
Pas de manifestations pendant la Coupe du monde au Brésil. C'est en substance le message que le sélectionneur brésilien Luis Felipe Scolari a adressé à ses compatriotes. Interrogé dimanche soir dans le cadre du programme "Fantastico" de la chaîne de TV Globo, "Felipao" a affirmé que des manifestations populaires contre le mondial "peuvent avoir lieu, sans violences. Tout le monde a le droit de protester, nous sommes en démocratie" mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que "c'était le meilleur moment" pour le faire.
Des propos qui font écho à ceux tenus par le président de l'UEFA, Michel Platini, le 25 avril, en marge du comité de pilotage de l’Euro-2016. "Le Brésil, faîtes un effort pendant un mois, calmez vous !"
"Il faut dire aux Brésiliens qu'ils ont la Coupe du monde, qu'ils sont là pour montrer la beauté de leur pays, leur passion pour le football et que, s'ils peuvent attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux, ce serait bien pour le Brésil et pour la planète football. Mais bon, après, après, on ne maîtrise pas", a ajouté l’ancien numéro 10 de l’équipe de France.
Michel Platini dérape
La déclaration de Michel Platini n’a pas manqué de déclencher des réactions indignées alors que le Brésil est périodiquement secoué depuis plus de 10 mois par des manifestations contre la hausse des prix, la corruption et le coût du mondial ou par des flambées de violences qui, comme la semaine dernière, ont eu lieu dans une favela de Copacabana après le décès par balle d'un danseur originaire du quartier.
"On est allés au Brésil pour leur faire plaisir. J’avais dit la dernière fois que c’est comme si les musulmans allaient à la Mecque, les chrétiens à Rome et les juifs à Jérusalem. C’est exactement ça d’aller à la Coupe du monde au Brésil. C’est pour ça que tout le monde se fait une joie d’aller à la Coupe du monde au Brésil. Eh bien les Brésiliens, il faut qu’ils se mettent dans l’idée de recevoir les touristes du monde entier et que pendant un mois, ils fassent une trêve. Pas des confiseurs, mais qu’ils fassent une trêve", a conclu Michel Platini.
La Coupe du Monde de football aura lieu du 12 juin au 13 juillet prochain dans 12 stades brésiliens, opposant 32 équipes nationales.
Platini : "Si les Brésiliens peuvent attendre avant de faire des éclats un peu sociaux, ce serait bien"