À près d'un mois de l'élection présidentielle syrienne, le gouvernement de Bachar al-Assad a déclaré vouloir un scrutin "libre", en réponse à l'opposition et à l'Occident qui qualifient cette élection de "parodie de la démocratie".
Le régime de Bachar al-Assad a affirmé, samedi 26 avril, vouloir organiser une élection présidentielle "libre et transparente" le 3 juin, en réponse aux accusations de l'opposition en exil et de l'Occident. Ces derniers ont en effet qualifié ce scrutin de "parodie de la démocratie".
"La présidence syrienne [...] garde la même distance vis-à-vis de tous les candidats pour que les Syriens choisissent leur candidat et leur président de manière libre et transparente", a souligné un communiqué du gouvernement.
Damas a salué "l'atmosphère démocratique" du processus de dépôt des candidatures, au cours duquel deux Syriens se sont présentés, un député et un membre de l'opposition tolérée par le régime.
"Une farce"
L'opposition a d'ores et déjà qualifié de "farce" ce scrutin qui doit aboutir sans surprise à la réélection de Bachar al-Assad, alors que la guerre qui ravage le pays depuis trois ans a fait plus de 150 000 morts et plus de neuf millions de réfugiés et de déplacés.
La nouvelle Constitution approuvée en 2012 donne pour la première fois la possibilité à plusieurs candidats de se présenter à la présidentielle, mais le futur président doit avoir vécu en Syrie de manière continue ces 10 dernières années, ce qui exclut de facto les opposants en exil.
Jusqu'à présent, Bachar al-Assad - candidat unique comme son père Hafez précédemment - avait été choisi par référendum. Le chef de l’État syrien, dont la famille est au pouvoir depuis plus de 40 ans, n'a pas encore présenté sa candidature dans le cadre de cette élection, qui sera organisée en plein conflit et dans les zones contrôlées par le régime.
Avec AFP