Les dirigeants du G7 pourraient adopter dès lundi de nouvelles sanctions contre la Russie, en raison de son rôle dans la crise en Ukraine. Le Pentagone accuse Moscou d’avoir violé l’espace aérien ukrainien.
Face à l’escalade des tensions en Ukraine, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés (G7) se sont mis d'accord, samedi 26 avril, sur le principe d'imposer rapidement de nouvelles sanctions à la Russie. Selon le Pentagone, des avions russes ont violé l'espace aérien ukrainien "à plusieurs reprises" au cours des dernières 24 heures.
Ces nouvelles sanctions viseront des "personnes et/ou des entités", proches du président russe Vladimir Poutine, et Washington en fera connaître la liste dès lundi, a indiqué un haut responsable américain. Bien que coordonnées, ces sanctions ne seront pas nécessairement identiques d'un pays à l'autre.
itLe communiqué ne fournit pas de liste des mesures qui sont envisagées mais il prévient : "Nous continuons à nous préparer pour passer à des sanctions plus larges et coordonnées, y compris des mesures sectorielles si les circonstances l'exigeaient".
Les dirigeants occidentaux sont également "convenus de demander le renforcement du rôle de la mission d'observation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en Ukraine", dont une douzaine d'observateurs déjà sur place sont retenus par des séparatistes, selon Kiev et Berlin.
"Rhétorique de plus en plus inquiétante"
Ces mesures visent à punir la Russie pour ne pas avoir respecté l'accord international conclu à Genève, destiné à désamorcer la crise en Ukraine. Moscou n’a notamment pas honoré sa promesse d'utiliser son influence auprès des miliciens pro-russes, dans l'est du pays, pour les désarmer et les convaincre d'évacuer les bâtiments qu'ils occupent. "[La Russie] a continué à alimenter les tensions par une rhétorique de plus en plus inquiétante et en menant actuellement des manœuvres militaires à la frontière de l'Ukraine", estime le communiqué.
Sur le terrain, la ville de Sloviansk, bastion des séparatistes dans l'Est, est toujours en état de siège depuis un assaut bref et meurtrier lancé par des blindés ukrainiens. Le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir mis en place "un blocus" de Sloviansk avec les forces de la Garde nationale afin d'empêcher les pro-russes "de recevoir des renforts".
Avec AFP et Reuters