Le gouvernement d'Ukraine a dénoncé samedi une "agression" de la Russie après une série d'attaques de groupes armés pro-russes contre des villes de l'est du pays. De son côté, Washington a menacé la Russie de "conséquences supplémentaires".
Kiev est sur le qui-vive. Le président ukrainien par intérim, Olexander Tourtchinov, a convoqué samedi soir une réunion extraordinaire du conseil de sécurité nationale, qui consacrée à la situation qui se dégrade dans l'est du pays. La police et l'armée ukrainiennes, quant à elles, se préparent à riposter aux séries d'attaques qui ont eu lieu samedi dans l'est du pays .
La journée de 12 avril a été émaillée de combats dans cette partie russophone de l’Ukraine . Sloviansk, Krasny Liman, Kramatorsk, Louhansk ou encore Donetsk ont été en proie à des coups de force de groupes pro-russes qui se sont emparés de bâtiments officiels.
Une présomption partagée par des observateurs. "Des journalistes et des experts ont dit que ces gens [les assaillants, ndlr] avaient des armes qui ne sont pas celles qu’ils auraient pu saisir dans le commissariat car ce ne sont pas des armes utilisées par les forces ukrainiennes", explique Gulliver Cragg, correspondant de FRANCE 24 en Ukraine. "Beaucoup d’indices laissent penser qu’il s’agit d’un plan coordonné et qu’il n’y a pas que des séparatistes ukrainiens qui ont pris part à ces actions", conclut-il.
itKiev promet une riposte "très dure", menaces de Washington
Dans un communiqué mis en ligne sur Facebook, Arsen Avakov promet une riposte "très dure" contre les militants pro-russes de Sloviansk parce que, dit-il, "il y a une différence entre des manifestants et des terroristes".
Des unités des ministères de l'Intérieur et de la Défense mettent en oeuvre un plan de riposte", a-t-il ajouté. "Je le redis : ceux qui veulent le dialogue auront un dialogue (...). Ceux qui prennent les armes, incendient des bâtiments, tirent sur des gens, sur la police, les terrorisent, ceux-là seront confrontés à une réponse appropriée", souligne
Arsen Avakov.
De son côté, le secrétaire d'État américain John Kerry a averti samedi son homologue russe que Moscou devra faire face à des "conséquences supplémentaires" si la tension ne retombe pas avec l'Ukraine voisine et si les troupes russes ne se retirent pas de la frontière.
"Vivement préoccupée" par les actes de violence des séparatistes de l'est de l'Ukraine,
"apparemment avec le soutien de la Russie", la Maison blanche a condamné ces "campagnes organisées d'incitation (à la déstabilisation) et au sabotage", et annoncé que ce sujet serait abordé lors des discussions menées par le vice-président américain Joe Biden à Kiev le 22 avril.