Presse française, Mardi 8 avril 2014. Au menu de cette revue de presse, le discours très attendu de politique générale de Manuel Valls, sur fond de fronde d’une partie de la majorité, et celui de Paul Kagame, hier, pour les 20 ans du génocide rwandais.
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Au menu de la presse française, ce matin, le grand oral de Manuel Valls, qui doit prononcer aujourd’hui son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Le premier ministre va notamment défendre le « pacte de responsabilité » de François Hollande - sans toutefois entrer dans les détails. Il ne dira pas exactement comment il compte réaliser les 50 milliards d’économies annoncés. Qu’à cela ne tienne, Libération propose de revenir sur «ce que Valls ne dira pas» devant les députés. Attention au «discours flou», prévient le journal.
Manuel Valls pourtant coutumier de la parole forte et ferme, ne devrait rien dire non plus du gel du point d’indice qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires. Appliqué depuis 2010, ce gel devrait être reconduit en 2015, voire en 2016, d’après le Parisien.
Manuel Valls aurait choisi de rester assez flou, et pour cause: pas question de s’opposer, d’emblée, à une majorité qui s’annonce frondeuse, rappelle 20 minutes.
Le premier ministre saura-t-il rester «droit face à la gauche ?», s’inquiète l’Opinion, qui s’alarme des pressions d’une partie de la majorité pour l’amener à «gauchir» son discours.
D’après le Figaro, «l’heure de vérité» aurait sonné pour un Manuel Valls appelé à «choisir entre les exigences de son camp et les nécessités économiques» - choix tout tranché pour le Figaro, qui lui demande de ne pas «diluer» «ses convictions pour séduire telle ou telle sous-chapelle du Parti socialiste».
Il est aussi beaucoup question du discours prononcé hier par Paul Kagame, pour les 20 ans du génocide rwandais. Un discours où il s’en est pris, une nouvelle fois, à l’attitude de la France. Paul Kagame, «l’homme qui n’aimait pas la France», d’après le Figaro. «La France est en fait un bouc émissaire idéal: une France coupable avive la mauvaise conscience occidentale vis-à-vis de ce dernier massacre de masse du XXe siècle que l’on n’a pas su ou voulu arrêter».
Le président rwandais évoque souvent, pour se justifier, la réticence de la France à juger les génocidaires réfugiés sur son territoire. Libération raconte l’histoire d’un médecin, installé en Normandie après avoir été rapidement naturalisé. «A l’époque, écrit Libé, personne ne lui avait posé de questions». Pas de questions jusqu’au 20 mars dernier, lorsque Charles Twagira, a été arrêté, placé en détention provisoire et inculpé pour «crimes contre l’humanité» et «génocide».
Le Monde dénonce «la protection dont ont bénéficié, pendant des années, d'anciens génocidaires sur le sol français». Pour tourner la page, il faudrait donc que la justice passe, et il faudrait aussi, «ouvrir les archives (pour) faire entrer ce génocide dans l'Histoire».
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