Dans la revue de presse internationale, ce vendredi, les élections en Afghanistan lancent un mois d'avril où les scrutins s'enchaînent dans le monde entier.
Douze ans après l’intervention de la coalition internationale en Afghanistan pour chasser Al-Qaïda et les talibans, le bilan est mitigé. C’est ce que nous dit le "Guardian". Les Occidentaux auraient rêvé d’un Afghanistan démocratique, moderne, finalement un peu comme nous en France ou en Grande-Bretagne, explique le journal britannique. Mais ce rêve est irréalisable. Les Soviétiques s’étaient déjà trompés il y a plus de 20 ans, les Britanniques, une première fois au 19e siècle : il n’est pas possible de changer l’Afghanistan, poursuit le quotidien. Et le scrutin risque d’être entaché d’irrégularités. Cependant, le "Guardian" veut rester optimiste et affirme que les candidats à la présidentielle sont crédibles et que des évolutions peuvent être attendues comme l’élection d’une femme comme vice-présidente.
Des élections entre "espoirs et craintes", titre à ce propos le journal français "La Croix". Le quotidien chrétien recueille les témoignages de deux hommes et de deux femmes habitants la capitale afghane. Tous soulignent à quel point ces dernières années, la menace des talibans est présente et augmente. L’une d’elle, professeur de français, raconte comment les femmes sont maltraitées, comment la place de la religion reprend du terrain, alors qu’il y a quelques temps encore, la société semblait se moderniser. Un autre, directeur d’une ONG, très pessimiste envisage lui tout simplement de partir.
Un milliard de citoyens appelés aux urnes
Cette élection présidentielle en Afghanistan est la première d’une longue liste de scrutins en avril dans le monde. En plus de l’Afghanistan, on vote également en Indonésie, en Hongrie, en Algérie, en Irak et surtout dans la plus grande démocratie du monde : en Inde. En tout, plus d’un milliard d’habitants sont appelés aux urnes dans les prochains jours. Selon le "Guardian" il s’agit tout simplement du mois le plus démocratique de l’histoire. Le quotidien britannique publie cette jolie infographie avec les enjeux de chacune de ces élections, et surtout aussi le degrés de liberté dans ces scrutins. Sur une échelle de 5, l’Afghanistan est à 2, l’Algérie à 3, la Bulgarie à 4, et l’Inde à 3.
L’Inde, où la campagne électorale bat son plein. Et les appels au calme se multiplient alors que le scrutin approche et que l’on redoute des violences. Ces législatives opposent le parti de la dynastie Gandhi à celui du nationaliste hindou Narendra Modi. Plusieurs actes de vandalisme ont déjà été répertoriés alors que le vote ne commence que lundi et se poursuivra pendant les six prochaines semaines. Un candidat a même été arrêté après avoir proféré des insultes contre ses adversaires. Selon l’un des commissaires chargé de superviser l’élection, cité par le "Guardian", 99 % des candidats disent vouloir être fairplay. Il affirme que la chose la plus importante sera de préserver la paix et la tranquillité. Huit millions de policiers seront mobilisés, apprend-on également dans le quotidien britannique.
Questions autour de la fusillade à Fort Hood
Aux États Unis, l'heure est aux questions après la nouvelle fusillade à Fort Hood qui a fait quatre morts mercredi. Et c’est notamment le journal "Dallas Morning News" qui alerte sur les maladies mentales des soldats américains. Selon le journal local, les militaires ont été très affectés par les douze dernières années. Douze années pendant lesquelles les États Unis étaient actifs sur des théâtres de guerre : en Irak, en Afghanistan et ailleurs. Beaucoup sont touchés, mais on ne sait pas suffisamment à quel point. Le journal lance un appel à un meilleur diagnostic des troubles mentaux chez les jeunes recrues.
On termine par cette étude sur les prénoms en voie de disparition en Grande Bretagne. Des prénoms comme Gertrude, Berthe, Horace.. ou plus surprenant Willie, Marion ou Cécile ne sont plus utilisés en Grande-Bretagne, selon une étude du site Ancestry.uk. Aucun bébé n’a reçu l’un de ces prénoms en 2012. D’autres noms comme Cyril, Arnold, Bernard, Dorothée ou Gwendoline sont en danger. Actuellement, les Lily, Hannah, Patrick ou Alan ont davantage la cote en Grande-Bretagne. Mais pas de panique, certains noms qui étaient en voie disparition il y a quelques années réapparaissent. C’est le cas d’Alfred par exemple.