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La décision "douloureuse mais nécessaire" de Duflot

Dans la presse française, ce vendredi, les confidences de Cécile Duflot à "Libération" mais aussi les chantiers à haut risque de Manuel Valls, alors que le nouveau gouvernement se réunit pour la première fois en Conseil des ministres aujourd'hui.

"Libération" qui confie la direction de la rédaction de son journal à James Ellroy, le célèbre écrivain américain, alors que s’ouvre à Lyon le festival du polar. Un choix éditorial surprenant car l’auteur du "Dahlia noir" n’est pas forcément réputé pour être de gauche, mais il se dit lui-même réactionnaire.

Dans son édito, Sabrina Champenois explique que la collaboration s’est très bien passée et que l’auteur de "L.A. Confidential" qui préfère l’histoire à l’actualité immédiate s’est vraiment prêté au jeu. Si bien que l’on peut découvrir des commentaires assez drôles à l’instar de celui sur la vie politique française : "Qui est ce type à la une du journal ? Votre nouveau Premier ministre ? La politique résumée en une image : le jeune type, plus beau, prend la place du vieux…Et l’ex-compagne de votre président est désormais ministre? On se croirait dans une sitcom américaine !"

Sous la direction de James Ellroy, "Libération" réalise également un petit scoop : il recueille les premières confidences de Cécile Duflot, après sa décision de quitter le gouvernement. Une décision "douloureuse mais nécessaire", affirme l’ex-ministre du Logement qui explique qu’elle réclamait un "changement de cap", une "sociale-écologie" et qu’elle n’a pas été entendue. François Hollande a préféré "changer la forme plutôt que le fond" regrette-t-elle, avec un simple changement de "casting". En revanche, elle ne critique pas Manuel Vall frontalement comme on aurait pu s’y attendre.

Chantiers à haut risque

De Manuel Valls, il en est justement question dans "Le Figaro". Avec ces "chantiers à haut risque" qui attendent le nouveau chef du gouvernement, alors que se tient ce matin le premier Conseil des ministres. Le journal de droite en identifie 12. Parmi eux, le pacte de responsabilité, les 50 milliards d’économies, l’inversion de la courbe du chômage, bien sûr, mais aussi une meilleure gestion des ministres pour éviter les couacs, comme il y en a eu récemment.

Autre chantier, identifié celui-là, par "Le Parisien/Aujourd’hui" en France, les bas salaires. Avec cette question : comment faire gagner plus aux bas salaires ? Avec le chômage, le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français, nous dit le Parisien. Et depuis deux ans, il baisse. Enrayer cette tendance ne s’annonce pas facile car avec le système fiscal actuel, révèle le journal, un salarié gagnant un peu plus de 700 euros brut et bénéficiant d’une augmentation de 100 euros ne touchera que de 19 euros de plus sur sa feuille de paie. Alors qu’un salarié gagnant un peu plus de 2 000 euros et bénéficiant lui aussi d’une augmentation de 100 euros, verra, lui, sa feuille de paie augmenter de 66 euros, après impôts. Le monde à l’envers. La raison : c’est que le premier change de seuil d’imposition. Voilà le genre de casse-tête avec lequel le nouveau gouvernement va devoir composer.

Hommage à Régine Deforges

La plupart des journaux rendent hommage, ce matin, à Régine Deforges, décédée hier, à l’âge de 78 ans. Elle vient de tourner sa "dernière page", titre le "Huffington Post" qui revient sur la vie de cette écrivaine et éditrice sulfureuse. Elle avait commencé par de la littérature érotique avant de connaitre le succès public avec "La bicyclette bleue".
Une bicyclette bleue que la romancière nous lègue, titre de son coté "Le Parisien".

On reste dans la littérature pour terminer avec cette controverse sur le siège vacant à l’Académie française. Une "mauvaise querelle sous la coupole", nous dit "Le Figaro". Car pour remplacer Félicien Marceau, la candidature d’Alain Finkielkraut semblait acquise. Les plus célèbres académiciens (Pierre Nora, Jean-Christophe Rufin ou encore Jean d’Ormesson) sont favorables à son entrée. Mais depuis quelques jours des voix se font entendre Quai Conti pour dire leur opposition. Elles jugent le philosophe trop réactionnaire ou trop clivant. Seul problème : ces voix restent le plus souvent anonymes. Ses partisans dénoncent une "cabale politique". Un écrivain inconnu Robert Spitzak est lui aussi candidat. Le Figaro lui a fait son choix. Et dit qu’il n’ose pas penser que Finkielkraut ne soit pas nommé.

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