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La déclaration finale, adoptée mardi à l'issue de la Conférence de l'ONU contre le racisme, appelle la Fédération internationale de football à mettre le thème de la lutte anti-xénophobe en valeur lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud.

AFP -  Les incidents qui entachent le football constituent un "bon baromètre" de l'importance du racisme et de la xénophobie dans la société, a estimé mardi Githu Muigai, le rapporteur spécial de l'ONU contre le racisme.

M. Muigai, un avocat kényan, a évoqué les chants et cris racistes qui ont visé samedi à Turin le jeune attaquant italien d'origine ghanéenne de l'Inter Milan Mario Balotelli lors du choc Juventus-Inter (1-1).

"C'est seulement la partie émergée de l'iceberg. Nous savons que pour cette seule année, les organismes responsables du football ont dû de manière répétée infliger des amendes ou des sanctions à plus d'une dizaine d'équipes pour le racisme des spectateurs", a déclaré M. Muigai.

"Pour moi c'est un bon baromètre de ce qui se passe au coeur de la société et je pense que cela signifie qu'il y a beaucoup de travail à faire", a-t-il ajouté en marge de la conférence de l'ONU à Genève sur le racisme.

"Si vous regardez ce que les gens disent et comment les gens réagissent dans les stades de football, vous savez qu'au coeur de la société, il nous reste de graves problèmes à résoudre", a-t-il ajouté.

La déclaration finale contre le racisme et la xénophobie, adoptée mardi par les participants à cette conférence, comprend un paragraphe qui appelle la fédération internationale de football (Fifa) à mettre le thème en valeur lors du Mondial-2010 en Afrique du Sud.

Mardi, le président de l'UEFA, Michel Platini, a annoncé que les instances du football européen étudiaient la possibilité de suspendre les matches pendant 10 minutes en cas de chants racistes dans les tribunes, voire de les arrêter si les chants continuent.