Une semaine après son sacre en Allemagne, le Bayern Munich poursuit sa course pour conserver son titre européen, avec l'étiquette de grand favori. Les Bavarois se déplacent, mardi 1er avril, à Manchester United en quarts de finale aller de la Ligue des champions.

La confrontation entre les deux équipes en 1999, en finale de C1, avec un incroyable retournement de situation, est restée dans les mémoires : le Bayern menait 1 à 0 jusqu'au terme du temps réglementaire mais United s'est imposé dans les arrêts de jeu grâce à deux joueurs entrés en fin de match, Sheringham, puis surtout Solskjær. Un coaching gagnant signé Alex Ferguson. Aujourd'hui, le manager écossais a tiré sa révérence et le peuple mancunien le pleure, enrageant contre son successeur, David Moyes, responsable à ses yeux de la 7e place, indigne des "Red Devils", en Premier League.

En face, le Bayern, champion d’Europe en titre, s'est doté d'un maître technicien avec Pep Guardiola, qui a su donner un nouvel éclat à la machine à gagner bavaroise. "On sait tous ce que l'on peut et veut réaliser mardi. On a des objectifs en tête et on veut les atteindre", a prévenu l'Allemand Bastian Schweinsteiger.

En Ligue des champions, le club bavarois fait figure d'épouvantail. Dans le sillage du triomphe de 2013 avec Jupp Heynckes aux commandes, le Bayern est sur une série de 7 victoires à l'extérieur en C1, égalant ainsi le record de l'Ajax Amsterdam entre 1995 et 1997, tout près de le faire tomber. Et le groupe de Guardiola n'a concédé qu'une seule défaite cette saison, à domicile contre Manchester City (2-3) alors que le billet pour les 8es était déjà en poche.

La maîtrise et l'emprise du Bayern ne sont pas sans rappeler celles du Barça, lorsque le club catalan était entraîné par "Pep", de 2008 à 2012 : même obsession pour la possession du ballon et même sentiment de quasi-invincibilité. Mais ce Bayern dégage une impression différente. L'apport tactique et les idées du Catalan l'ont transformé en un groupe de joueurs complets, dévoués à une seule cause : dominer physiquement et techniquement.

"Classe individuelle, force tactique et mentale, avec en plus un large groupe de haut niveau : Munich n'a peut-être jamais connu une équipe comme celle de Guardiola", résume Oliver Kahn, qui a brandi la Coupe aux grandes oreilles en 2001 avec le Bayern.

Manchester United largué en championnat

Décrochés en Championnat (7e), la Ligue des champions reste le seul espoir de trophée des Mancuniens. Après deux cuisantes défaites, United a assuré l'essentiel en battant samedi Aston Villa (4-1), grâce à un doublé de Rooney, sans toutefois se rassurer.

L'absence de Van Persie et surtout le flou défensif, en raison de blessure (Rafael) et suspension (Evra), ne sont pas pour faciliter la mission d'un coach contesté par une frange des fans, qui a payé pour qu'un avion survole samedi Old Trafford avec une banderole réclamant son départ...

"Dans un bon jour, on est aussi bon que n'importe qui", a toutefois prévenu, lundi, David Moyes. "On a autant envie que le Bayern de gagner ce match."

Avec AFP