Tous les soldats ukrainiens restés fidèles aux autorités de Kiev ont quitté la Crimée annexée par la Russie, a annoncé le ministre russe de la Défense. Barack Obama a quant à lui exhorté Moscou de retirer ses troupes de la frontière ukrainienne.
Toutes les installations militaires de Crimée sont désormais sous le contrôle de Moscou. Cité par l’agence Interfax, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé, vendredi 28 mars, que toutes les troupes loyales au nouveau gouvernement ukrainien avaient quitté la péninsule de Crimée, officiellement annexée par la Russie le 17 mars.
Lors d’une réunion des hauts responsables de l’armée russe, Sergueï Choïgou a également assuré au président russe Vladimir Poutine que "le changement des symboles sur tous les bateaux et dans toutes les administrations qui ont pris le parti de l’armée russe est achevé". Le ministre a ajouté que la Russie restituerait à l'Ukraine les navires de guerre, les avions de chasse et tous les équipements militaires des unités ukrainiennes qui ne se sont pas ralliées à Moscou, rapporte l'agence.
Poutine félicite ses troupes
Quant à Vladimir Poutine, il s’est félicité des "récents événements en Crimée" qui, dit-il, "ont constitué un test important" : "Ils ont démontré à la fois les nouvelles capacités de nos forces armées et la forte détermination du personnel." Le président russe a, en outre, félicité ses soldats pour avoir pris le contrôle de la Crimée en "évitant un bain de sang".
Mais la tension n’est pas retombée dans la région. Kiev estime que 100 000 soldats russes stationnent près de sa frontière orientale et craint une répétition dans sa partie orientale du scénario qui a permis en seulement trois semaines le rattachement de la Crimée à la Russie.
Obama interpelle Poutine
Dans un entretien à la chaîne CBS, Barack Obam a tenu des propos très durs sur son homologue russe, l’accusant de "rancune au sujet de ce qu’il considère comme la perte de l’Union soviétique". Le président américain a exhorté la Russie à "retirer ses troupes et commencer à négocier directement avec le gouvernement ukrainien et la communauté internationale".
La diplomatie russe, quant à elle, a accusé les dirigeants occidentaux d'être soit mal informés soit de mauvaise foi, soulignant que plusieurs inspections internationales menées en mars près de la frontière n'avaient décelé aucun "préparatif agressif".
Avec Reuters et AFP