Cinquante ans après l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, les deux pays ont concrétisé mercredi leur souhait de raviver leur coopération en signant une série de contrats d'une valeur de 18 milliards d'euros.
L’Empire du milieu a redonné le sourire à François Hollande. Le chef de l’État français a annoncé, mercredi 26 mars, la signature de cinquante accords commerciaux entre la France et la Chine pour la bagatelle de 18 milliards d’euros, au deuxième jour de la visite de son homologue chinois Xi Jinping à Paris.
"Dix-huit milliards d'euros de contrats, c'est de l'emploi, de la croissance et surtout des perspectives d'ampleur pour les années qui viennent", a souligné François Hollande lors d’une déclaration conjointe à l’Élysée.
Parmi les juteux accords signés entre la Chine et la France, officialisation de l'union PSA Peugeot Citroën et Dongfeng. "Je veux insister sur un grand projet qui illustre ce que peut être le partenariat franco-chinois à l'avenir", a-t-il déclaré, relevant qu'il ne s'agissait "plus seulement de vendre" mais "d'investir ensemble". Cet accord, a-t-il fait valoir, "va permettre d'avoir un constructeur à taille mondiale, présent sur tous les marchés".
François Hollande a également noté "l'excellente coopération" franco-chinoise dans le nucléaire civil et l'aéronautique, se félicitant notamment "des accords très importants" conclus mercredi dans ces domaines, en particulier avec Airbus.
La palme pour l'européen Airbus
L’avionneur européen a ainsi annoncé avoir signé un accord portant sur l’acquisition de 70 avions d’une valeur de plus de sept milliards d’euros. Cette commande comprend 43 appareils moyen-courriers A320, 27 long-courriers A330. Quelques 1 000 hélicoptères EC175 seront également fabriqués d’ici 20 ans avec le chinois Avic pour un montant total estimé entre 13 et 15 milliards d’euros.
Autant de contrats qui permettent à Airbus de renforcer sa position dans le marché aéronautique à la plus forte croissance du monde et de tirer un trait sur le différend qui l’avait opposé à Pékin l’année dernière. La Chine avait en effet gelé l'achat de ces long-courriers en représailles au projet européen de taxer les émissions de CO2 des compagnies étrangères.
Airbus a également signé un accord permettant la prolongation de la production d’avions A320 à l’usine de Tianjin jusqu’en 2025, sa première hors d’Europe. Cet accord est particulièrement crucial pour Airbus, dont la priorité est désormais d’accroître ses cadences de production pour écouler son impressionnant carnet de commandes venant pour une grande part d’Asie.
Avec AFP et Reuters