L’Union européenne et l’Ukraine ont signé, vendredi, le volet politique de leur accord, renforçant leur coopération. Le Parlement russe a, pour sa part, entériné le rattachement de la péninsule de Crimée à Moscou.
Dans la crise qui oppose l'Ukraine à la Russie, chaque partie a consolidé ses positions, vendredi 21 mars. Tandis que le Parlement russe a voté à l’unanimité l'annexion de la Crimée, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et les dirigeants européens ont signé le volet politique de leur accord d'association, à l'origine de la crise entre Moscou et l'Occident. Les Européens marquent ainsi leur soutien fort à l'Ukraine, au lendemain de leur décision de durcir le ton contre Moscou.
Cette signature "symbolise l'importance des relations" des deux parties et "leur volonté de les faire aller de l'avant", a relevé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy sur Twitter.
Le texte, signé par les 28 dirigeants de l'UE, vise à arrimer l'Ukraine à l'Union, en engageant les deux parties dans une association politique et une intégration économique. Il ne prévoit cependant pas à terme d'adhésion de l'Ukraine. Le président déchu Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer ce texte en novembre dernier, précipitant sa chute.
Le Parlement russe vote à l’unanimité l'annexion de la Crimée
Du côté du Kremlin, la chambre haute du Parlement a voté à l'unanimité le rattachement de la région autonome ukrainienne de Crimée à la Fédération russe. Ce vote survient trois jours après la signature du traité par le président Vladimir Poutine.
Le président russe devrait achever le processus d'annexion de la Crimée en signant formellement le traité avec les présidents des deux chambres dans la journée de vendredi. "Nous sommes non des témoins mais des acteurs des événements historiques survenus ces derniers jours et nous avons rempli notre mission historique avec dignité, sens des responsabilités et patriotisme", a déclaré Valentina Matvienko, la présidente du Conseil de la Fédération, après le vote.
La Russie, par la voix de son Premier ministre, a par ailleurs annoncé qu'elle demanderait à l'Ukraine de lui rembourser 11 milliards de dollars (7,9 milliards d'euros). Il s'agit d'avantages financiers qui avaient été accordés à l'Ukraine dans le cadre de l'accord de prolongement de la présence de la flotte russe de la Mer Noire en Crimée, signé en avril 2010.
Avec AFP