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Presse française, jeudi 20 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, les réactions aux précisions de Mediapart sur le contenu des écoutes de Nicolas Sarkozy, la discrétion de la droite après ces révélations. Et les municipales de dimanche, entre Front national et abstention.

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Au menu de la presse française, ce matin, les réactions aux révélations du site Mediapart qui confortent les soupçons de trafic d’influence par Nicolas Sarkozy.
Libération, qui a invité 38 écrivains dans sa rédaction, Salon du livre de Paris oblige, évoque "le mauvais roman des écoutes". Invitée à signer l’édito du journal, Maylis de Kerangal, parle d’un "matériau (la transcription des écoutes) travaillé par de multiples dispositifs fictionnels (qui) revitalise, par le ton inédit qu’elle fait surgir, ces motifs pourtant éculés de l’exercice du pouvoir: le trafic d’influence, la corruption".
Tout aussi sévère, l’Humanité dénonce un "outrage" fait à la République, et accuse Nicolas Sarkozy d’avoir mis en place "un cabinet noir parmi les magistrats pour échapper à la justice".
La presse française revient également sur le coût politique de ces révélations pour Nicolas Sarkozy, dont l’éventuel retour se complique. Les Echos écrivent que l’ancien président semblait jusqu’ici "vacciné des affaires", mais ils se demandent s’il en sera de même pour l’affaire des écoutes - car cette fois, "l’ex-président est mis en cause lui-même, et plus seulement par l’intermédiaire de ses proches".
Tout en rappelant que Nicolas Sarkozy "a droit comme tout le monde à la présomption d’innocence", Le Parisien évoque lui aussi "le coût politique exorbitant" de cette affaire "pour celui qui rêvait de prendre sa revanche en 2017". Le quotidien affirme que "la chasse aux taupes est ouverte": qui est le "correspondant" évoqué par l’avocat de Nicolas Sarkozy, maître Herzog, lorsque celui-ci lui annonce une perquisition dans le cadre de l’affaire du financement libyen de la campagne de 2007 ?
Les révélations de la presse, à la veille du premier tour des municipales, ont laissé la droite "quasiment sans voix", d’après L’Opinion, qui relève qu’"alors que la gauche clame son indignation, la contre-attaque politique de la droite est plus discrète". Le journal s’inquiète de ce que "le principe de justice (soit) remplacé par le principe de soupçon".
La riposte la plus claire est venue de Thierry Herzog en personne, rapporte Le Figaro. L’avocat dénonce une volonté de "nuire à (son) honneur", et estime "illégale la retranscription des surveillances".
Touchée par les affaires, la droite pourrait également subir, dimanche, les conséquences de la montée du FN. D’après le journal le Monde, il serait en mesure de menacer « la reconquête de l’UMP », dimanche.
Mais la grande inconnue de ces élections municipales, c’est l’abstention, rappelle Le Parisien. D’après plusieurs sondeurs, le record de 2008 devrait être battu, avec plus de 40 % des électeurs qui n’iront probablement pas voter dimanche au premier tour.
S’adonneront-ils plutôt au plaisir de la lecture? C’est ce soir qu’est inauguré le Salon du livre de Paris - l’occasion pour la Croix de revenir sur ce qu’est "la joie de lire".
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