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Vol MH370 : pas de débris dans la zone indiquée par les satellites chinois

Les dernières recherches, concentrées autour d'une zone où des "objets flottants" ont été détectés par les équipes chinoises, se sont révélées infructueuses. Malgré l'extension des recherches, le Boeing 777 de Malaysia Airlines reste introuvable.

L’espoir né des photographies d’un satellite chinois montrant des objets flottants susceptibles de provenir du Boeing 777 disparu de Malaysia Airlines aura été de courte durée. Le Vietnam a indiqué jeudi 13 mars que ses avions n'avaient pas repéré de débris dans la zone où des "objets flottants" ont été signalés par les autorités chinoises.

"Nous avons envoyé ce matin deux avions AN-26 pour inspecter les zones maritimes près de l'île de Con Dao, où trois objets suspects avaient été détectés par un satellite chinois. Ils sont revenus, sans avoir rien trouvé pour l'heure", a indiqué à l'AFP Dinh Viet Thang, vice-directeur de l'aviation civile vietnamienne.

Un avion malaisien dépêché dans la zone jeudi après-midi a fait le même constat : "Zéro observation", a écrit dans un SMS à l'AFP le chef des opérations aériennes côté malaisien, Affendi Buang.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Chine avait en effet annoncé que l'un de ses satellites avait détecté trois larges objets flottants, dans une zone maritime où le Boeing 777 de Malaysia Airlines a perdu le contact, il y a six jours.

Interrogé sur la nature de ces débris, un responsable du Centre chinois de gestion de données et d'applications satellite (CRESDA), était cependant resté prudent : "Nous n'avons pas encore tiré de conclusion", avait-il indiqué à l’AFP.

Les États-Unis, qui ont dépêché sur zone deux destroyers et deux avions de surveillance, avaient réagi avec prudence à l'annonce chinoise. "Je n'ai aucune information précise sur ces images satellite", avait alors déclaré à CNN le commandant William Marks, du navire USS Blue Ridge. Washington a par ailleurs indiqué mercredi soir que leurs satellites espions n'avaient repéré aucune explosion aérienne lors de la perte de contact.

Le Premier ministre chinois a promis jeudi matin que son pays, dont 153 ressortissants étaient à bord de l'avion disparu, poursuivra les recherches "aussi longtemps qu'il restera une lueur d'espoir".

Le mystère demeure, les recherches se poursuivent

La zone surveillée est parcourue de grandes routes maritimes et semée de nombreux débris, ce qui complique la tache des opérations de recherche. De larges traces de carburant découvertes le jour du drame par des avions vietnamiens se sont par exemple révélées être une fausse piste.

Entrées dans leur sixième jour jeudi, les opérations de recherche ont été élargies à la mer d'Andaman, sur la côte occidentale de la Malaisie, loin de la trajectoire qu'était censé emprunter le vol MH370. La mer d'Andaman est bordée au sud par la pointe septentrionale de l'île indonésienne de Sumatra, à l'est et au nord par la Thaïlande et la Birmanie.

Les recherches se déroulaient jusque-là principalement dans un rayon de 200 km autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil, entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam.

Les opérations mobilisent 42 navires et 39 avions de douze nations, dont les États-Unis, la Chine et le Japon. La zone étudiée couvre désormais près de 27 000 milles nautiques (quelque 90 000 km², soit quasiment la surface du Portugal).

Les tentatives d'explications sur la disparition soudaine de l'appareil abondent : explosion à bord, graves problèmes techniques, détournement, frappe d'un missile, voire suicide du pilote.

Si l'avion s'est abîmé en mer, il pourrait s'agir de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux États-Unis.

Avec AFP