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"Couac, couac, couac"

Presse française, Jeudi 13 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, la mise en cause de Christiane Taubira dans l’affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. La droite demande sa démission. Manuel Valls continue de nier, Nicolas Sarkozy se tait. Ses ennuis judiciaires sont loin d’être finis.

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Au menu de la presse française, ce matin, l’indignation de la droite après les déclarations contradictoires de Jean-Marc Ayrault, de Christiane Taubira et de Manuel Valls sur les écoutes de Nicolas Sarkozy.
L’UMP demande la démission de la garde des Sceaux, et le Figaro dénonce un «mensonge d’Etat»: «dans quel autre pays… pourrait-on mentir aussi éhontément?», s’étrangle le journal, en évoquant, pêle-mêle, la «crédibilité en ruine au sommet de l’Etat», «la démonstration de l’amateurisme» de la gauche, et une affaire «qui renvoie le gouvernement au souvenir désastreux de l’affaire Cahuzac», bref, un «abonnement aux couacs».
«Et puis couac encore», lance 20 minutes, en parlant lui aussi d’«un nouveau cafouillage au sommet de l’Etat».
Valls, Ayrault, Taubira: «Qui ment ?» s’interroge l’Opinion, également que la ministre de la Justice «doit partir». Christiane Taubira a, on le rappelle, ajouté à la confusion, hier, en brandissant un document qui révèle, en réalité, sa mise au courant.
Manuel Valls, lui, continue de dire qu’il n’était au courant de rien. Le Figaro s’interroge sur la pertinence de cette stratégie du «déni». ««L'homme le mieux informé de France» ne serait pas devenu la dernière roue du carrosse judiciaire?».
Nicolas Sarkozy, lui, continue de se taire, mais ne perd pas une miette de la polémique. Le Figaro, toujours, explique que le «retournement inattendu de l’accusation contre le gouvernement a allégé l’ambiance autour de (lui)». «Tel est pris qui croyait prendre», dit son entourage.
Ce retournement est d’autant plus inattendu que la mise au courant de la garde des sceaux n’a rien de surprenant, comme le montre très bien cette infographie du site du Figaro: la procédure habituelle a, a priori, été entièrement respectée.
La «gaffe» de Christiane Taubira dessert son camp et sert peut-être la droite, mais celle-ci « n’en a pas fini avec (les affaires) pour autant», rappelle Libération, qui explique qu’il ne faut pas oublier l’origine de tout ce remue-ménage: «un scandale gravissime de corruption de magistrat impliquant un ancien président».
Le magistrat en question, Gilbert Azibert, haut magistrat de la cour de cassation, est présenté par l’Express comme un homme très en cour, un ancien du cabinet de Rachida Dati, avec laquelle il se serait entendu à merveille.
Face à lui, Serge Tournaire, juge d’instruction au pôle financier de Paris. C’est lui qui instruit les affaires Tapie et Dassault et a ordonné les écoutes de Nicolas Sarkozy. Un magistrat décrit par ses connaissances pour le Monde comme un homme «déconnecté de toute volonté de plaire à la galerie».
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