Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, l'ex-Premier ministre libyen Ali Zeidan, destitué le 11 mars par le Parlement, a dénoncé la "falsification" du vote de défiance ayant conduit à son limogeage.
L'ex- Premier ministre libyen Ali Zeidan, destitué le 11 mars par le Congrès général national (CGN, Parlement), où des blocs islamistes tentaient depuis des mois de faire tomber son gouvernement, a accordé un entretien exclusif à FRANCE 24, jeudi 13 mars, depuis un lieu qu’il a souhaité garder secret.
Il a vivement contesté la validité du vote du Parlement qui l'a écarté du pouvoir puisque, selon lui, seulement 113 députés ont voté en faveur de son limogeage, bien en deçà des 120 voix nécessaires pour lui retirer la confiance.
Interrogé sur un éventuel retour en Libye, il a déclaré qu’il reviendra en Libye, "mais pas en tant que Premier ministre, vu la situation actuelle, et tant que ce Parlement sera en fonction".
Mercredi, le procureur général avait émis une interdiction de voyage concernant Ali Zeidan, visé par une enquête pour corruption. "Je défie quiconque de chercher la moindre trace de corruption de mon gouvernement", a-t-il déclaré sur l'antenne de FRANCE 24.