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Surfacturations à l'UMP : le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des accusations de prestations surfacturées à l'UMP par une société de communication fondée par des proches de Jean-François Copé, a indiqué jeudi une source judiciaire.

Events & Cie, la filiale de la société de communication Bygmalion, détenue par des proches de Jean-François Copé, a-t-elle surfacturé des prestations à l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012 ? C'est pour répondre à cette question que le parquet de Paris a ouvert, le 5 mars, une enquête préliminaire, selon une information révélée, jeudi 13 mars, par une source judiciaire. "On en est au stade des vérifications", a prévenu cette source.

Si elles devaient être constituées, ces accusations d'irrégularités de facturations pourraient relever du faux ou de l'abus de confiance, a expliqué une source proche du dossier. Contacté par l'AFP, l'avocat de Jean-François Copé, Me Hervé Temime, s'est refusé à tout commentaire.

Fin février, l’hebdomadaire "Le Point" avait publié une enquête faisant état de surfacturations, notamment lors de la campagne présidentielle de 2012, par cette société fondée par deux proches de Jean-François Copé, alors secrétaire général de l'UMP. Au total, l'agence aurait empoché un montant estimé à 8 millions d'euros pour organiser les meetings de campagne.

Events & Cie n'aurait pas hésité à gonfler certains tarifs, indique le journal, qui cite notamment "des frais de traiteur, de retransmission vidéo ou encore d'éclairage" pouvant parfois "doubler". La petite entreprise en aurait profité entre 2010 et 2012, à l'époque même où sombraient les finances du parti. Peu après, l'UMP a fait appel à ses sympathisants pour renflouer ses caisses, à hauteur de 11 millions d'euros.

Jean-François Copé et Bygmalion ont attaqué l'hebdomadaire en diffamation.

Avec AFP