
Plus de 35 000 civils du nord-est de l'île essaient de fuir la bande de terre où la rébellion tamoule exerce sa domination, selon les autorités sri-lankaises pour qui la "défaite complète" de la guérilla séparatiste est imminente.
AFP - Plus de 35.000 civils ont fui lundi la zone tenue par les rebelles tamouls du Sri Lanka, dans le nord-est de l'île, a affirmé le président sri lankais Mahinda Rajapakse en répétant que la "défaite complète" de la guérilla séparatiste était imminente.
Montrant à un journaliste de l'AFP des images vidéo aériennes, le chef de l'Etat a évalué à plus de 35.000 le nombre de civils tamouls fuyant la mince bande de terre d'une quinzaine de km2 encore aux mains des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).
"Plus de 35.000 (personnes) sont passées de notre côté depuis ce matin", a déclaré M. Rajapakse.
"C'est maintenant totalement fini pour les Tigres (...) Le processus de défaite complète des LTTE a commencé ", a-t-il assuré.
Depuis dimanche, le gouvernement sri lankais affirmait que 3.000 à 5.000 étaient parvenus à fuir la zone des combats dans le nord-est, alors que l'armée assure depuis trois mois être en passe de vaincre un dernier carré de rebelles tamouls.
Selon les Nations unies, jusqu'à 100.000 civils sont pris au piège dans le nord-est.
Depuis le début de l'année, les LTTE ont subi une série de revers et abandonné leurs principaux bastions dans le nord-est de l'île.
Rejetant tous les appels à la trêve durable émanant tant de la communauté internationale que des rebelles eux-mêmes, le président Rajapakse a privilégié la solution militaire contre les Tigres qu'il a promis maintes fois d'écraser.