
General Motors a affirmé être disposé à céder sa filiale européenne Opel-Vauxhall pour rien. Le constructeur américain s'engage, en effet, à réinvestir le produit de la vente dans une nouvelle entité regroupant ses activités européennes.
REUTERS - General Motors est prêt à céder pour rien le contrôle de sa filiale européenne Opel-Vauxhall, en s'engageant à investir directement le produit de la vente dans une nouvelle entité regroupant ses activités européennes, a rapporté dimanche le Financial Times, en citant deux sources informées des intentions du groupe.
Un éventuel repreneur pourrait débourser au moins 500 millions d'euros mais ce montant serait directement réinjecté dans Opel, explique le quotidien, qui cite sur ce point une personne informée des projets de GM.
Le groupe, poursuit l'article, est aussi disposé à se séparer pour rien de Saab, sa filiale suédoise, placée en février en procédure de sauvegarde.
La semaine dernière, le directeur général de GM, Fritz Henderson, a déclaré que le groupe était en discussions avec plus de six groupes financiers et industriels sur une possible cession d'une partie de ses activités européennes.
L'italien Fiat et le chinois SAIC, principal partenaire industriel de GM en Chine, ont tous les deux démenti s'intéresser à Opel-Vauxhall.
Le FT, citant une source proche des projets de GM, écrit que la branche européenne du groupe prépare "activement" un plan d'urgence dans le cas où sa maison mère déposait le bilan aux Etats-Unis.
GM, qui a perdu plus de 82 milliards de dollars depuis 2005, a reçu 13,4 milliards de prêts de l'Etat fédéral américain et en a demandé plus de 16 milliards supplémentaires.
La Maison blanche a donné au groupe 60 jours pour lui présenter un plan de restructuration assurant une réduction de ses coûts et de son endettement plus marquée que prévu initialement.