
Un homme regarde les ruines d'une maison détruite par une attaque russe, le 28 août 2025, à Sloviansk. © Maryke Vermaak, AFP
La Russie a bombardé intensément plusieurs régions ukrainiennes, samedi 30 août dans la matinée, faisant au moins un mort dans la ville de Zaporijjia, selon les autorités locales.
Le chef de l'administration militaire de la région de Zaporijjia, Ivan Fedorov, a fait état d'une attaque russe combinant drones et missiles qui a fait un mort ainsi que 22 blessés, dont trois enfants.
"Les frappes russes ont détruit des maisons, endommagé de nombreuses installations, y compris des cafés, des stations-service et des entreprises industrielles", a-t-il précisé sur Telegram.
Des dizaines d'immeubles et maisons se sont retrouvées sans électricité ni gaz, a-t-il ajouté.
Attaque de drones près de la frontière polonaise
Un peu plus au nord, le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk a également fait état d'une attaque avec missiles et drones.
"Des infrastructures ont été endommagées [dans les villes de] Dnipro et Pavlograd, provoquant des incendies", a expliqué sur Telegram Serguiï Lyssak, précisant qu'aucune victime n'avait été recensée.
Mardi, l'Ukraine a pour la première fois reconnu que les soldats russes avaient pénétré dans sa région de Dnipropetrovsk, où Moscou avait revendiqué de son côté des avancées dès le mois de juillet.
Plus loin du front, la région de Volyn, à la frontière polonaise, a subi "une attaque massive de drones ennemis", selon le responsable de l'administration militaire locale Ivan Rudnytski, précisant qu'aucune victime n'était à déplorer dans l'immédiat.
Dans la région de Kiev, la compagnie de chemins de fer a évoqué des retards causés par des dégâts provoqués par des bombardements.
Des efforts diplomatiques qui s’enlisent
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la capitale a subi des bombardements qui ont fait 25 morts dont quatre enfants.
Ces nouveaux bombardements interviennent alors que les efforts diplomatiques pour régler le conflit qui fait rage depuis trois ans et demi s'enlisent, deux semaines après le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska. Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont dénoncé vendredi à Toulon la mauvaise volonté du président russe et ont appelé à des "sanctions supplémentaires".
L'armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien. Le Kremlin exige que l'Ukraine se retire de certains territoires qu'elle continue de contrôler partiellement, notamment de la région de Donetsk, en tant que condition préalable à l'arrêt des hostilités. Kiev rejette cette idée.
La région de Dnipropetrovsk ne fait pas partie des cinq régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion, à savoir celles de Donetsk, Kherson, Lougansk, Zaporijjia et la Crimée.
Avec AFP