
Une femme sort de l'Agence nationale pour les personnes handicapées lors d'une descente de police à Buenos Aires, le 29 août 2025. © Juan Mabromata, AFP
L'enquête pour corruption présumée impliquant Karina Milei, la sœur du président Javier Milei, se poursuit en Argentine. Dans ce cadre, la justice a perquisitionné vendredi 29 août les bureaux de l'Agence nationale pour les personnes handicapées (Andis) et d'une entreprise pharmaceutique, a indiqué la police.
Une enquête avait été ouverte après la diffusion de plusieurs enregistrements audio dans lesquels une voix attribuée à l'ancien directeur de l'Andis, Diego Spagnuolo, limogé depuis, déclare : "Karina reçoit 3 %."
Karina Milei est soupçonnée d'avoir perçu 3 % du montant payé par l'Andis pour l'achat de médicaments à l'entreprise pharmaceutique Suizo Argentina. Aucune arrestation n'a encore été effectuée dans le cadre de cette affaire.
Karina Milei ne s'est pas exprimée publiquement sur le sujet, tandis que Javier Milei a rejeté les accusations. "Tout ce que dit (Spagnuolo) est faux, nous allons le traduire en justice et prouver qu'il a menti", a-t-il déclaré mercredi lors d'un meeting électoral au cours duquel des manifestants ont jeté des pierres sur son cortège.
L'entreprise pharmaceutique ciblée se dit "en règle"
L'entreprise pharmaceutique Suizo Argentina a assuré dans un communiqué avoir agi "dans le strict respect des normes et des lois en vigueur" et être "en règle et à la disposition des organismes de contrôle, ainsi que de tout pouvoir de l'État". Le texte a été republié par Javier Milei sur son compte Instagram.
De son côté, le porte-parole de la présidence a dénoncé sur les réseaux sociaux une "utilisation politique de l'opposition en une année électorale".
En septembre, des élections se tiendront dans la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays. Des législatives nationales auront aussi lieu le 26 octobre pour renouveler une partie du Congrès.
Ces scrutins mettront à l'épreuve la popularité de Javier Milei après ses succès en matière économique, parvenant à maîtriser l'inflation au prix toutefois de coupes sévères dans les dépenses publiques, notamment dans l'aide sociale aux personnes handicapées.
Avec AFP