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Riyad s'insurge contre les accusations du Premier ministre irakien sur FRANCE 24

Riyad a condamné les accusations de Nouri al-Maliki, qui lors d'un entretien exclusif accordé samedi à FRANCE 24, avait accusé l’Arabie saoudite et le Qatar d'être les principaux soutiens du terrorisme dans le monde.

L'Arabie saoudite s’est insurgée lundi après les déclarations du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui dans un entretien exclusif accordé  à FRANCE 24 à Bagdad, samedi 8 mars, avait affirmé que le royaume wahhabite soutenait "le terrorisme dans le monde".

"Le royaume condamne les déclarations agressives et irresponsables du Premier ministre irakien", selon des propos rapportés par l'agence saoudienne officielle SPA, attribués à un responsable saoudien sous le couvert de l'anonymat.
Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, s’était exprimé sur nos antennes à propos de la flambée de violences qui endeuille son pays. Il avait frontalement attaqué l’Arabie saoudite et le Qatar, en accusant ces deux puissances sunnites du Golfe de déstabiliser l’Irak, en soutenant des groupes d’insurgés.
"Ils attaquent l'Irak, via la Syrie et de manière directe. Et ils ont déclaré la guerre à l'Irak", avait ajouté le Premier ministre chiite, proche de l’Iran. "Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak", avait-il insisté.
"Au lieu de lancer des accusations au hasard, le Premier ministre irakien devrait prendre des mesures pour mettre fin au chaos et aux violences en Irak", a déclaré le responsable saoudien.

Nouri al-Maliki "connaît très bien, mieux que quiconque, la position claire et catégorique du royaume contre le terrorisme, ainsi que ses efforts pour combattre ce phénomène, tant localement que globalement", a-t-il ajouté, accusant le Premier ministre irakien de mener une politique sectaire, dans une allusion à la situation de la communauté sunnite irakienne.

Les violences en Irak ont clairement lieu "avec la bénédiction et le soutien des politiques sectaires de son gouvernement contre des éléments du peuple frère irakien", a-t-il poursuivi.

Il est clair que ces déclarations "ont pour but de blâmer les autres pour les échecs du Premier ministre", a encore dit ce responsable.

 Avec AFP