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Malaysia Airlines : toujours aucune trace de l'avion disparu

Les pistes pour retrouver l'avion de Malaysia Airlines, disparu le 8 mars, se multiplient sans se confirmer. Le chef de la police malaisienne a annoncé, lundi, avoir identifié l'un des deux passagers ayant embarqué avec un passeport volé.

Deux jours après la disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines, les pistes s'enchaînent mais ne se confirment pas. Seule avancée concrète : la police malaisienne a annoncé, lundi 10 mars, avoir identifié l'un des deux hommes ayant embarqué avec un passeport volé. Le suspect, identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance de l'aéroport, ne serait pas malaisien, a affirmé le chef de la police Khalid Abu Bakar.

"C'est tout ce que nous pouvons révéler", a-t-il confié à l'AFP. "Nous vérifions toujours s'ils [les deux suspects voyageant avec les passeports volés, NDLR] sont arrivés légalement ou illégalement."

La présence à bord de quatre personnes suspectes selon les autorités malaisiennes, dont au moins deux ayant embarqué avec de faux passeports européens, soulèvent de nombreuses questions.

Un Autrichien du nom de Christian Kozel et un Italien du nom de Luigi Maraldi apparaissent sur la liste des passagers, mais ils n'étaient pas à bord. Tous les deux se sont fait voler leur passeport en Thaïlande en 2012 et 2013, a confirmé l'organisation policière internationale Interpol. La police thaïlandaise enquête sur un possible trafic de passeports à Phuket, station balnéaire du sud du pays, où le passeport de Maraldi a été volé.

Aucune trace de l'avion

De son côté, le directeur de l'aviation civile malaisienne a confirmé des informations selon lesquelles cinq passagers munis de billets avaient enregistré leurs bagages sans se présenter à l'embarquement. Malaysia Airlines assure cependant avoir isolé ces bagages dès que leur absence a été constatée, avant le décollage de l'avion, conformément à la procédure habituelle.

Quant aux recherches engagées pour retrouver l'avion disparu depuis samedi 8 mars avec 239 personnes à son bord, elles n'ont par contre donné aucun résultat, lundi à la mi-journée, a déclaré le directeur de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman.

"Malheureusement [...] nous n'avons rien trouvé qui semble provenir de l'appareil, encore moins l'appareil lui-même", a-t-il déclaré. "L'aviation vietnamienne a repéré dimanche soir de possibles débris de l'avion au large de sa côte sud mais là encore aucune confirmation n'a été apportée", a ajouté Azharuddin Abdul Rahman.

Après analyse, les autorités malaisiennes ont confirmé, lundi 10 mars, que la nappe de carburant observée au large de l'île de Tho Chu était sans rapport avec le Boeing disparu.

Quatre Français à bord

Le dernier contact avec le vol MH370 a eu lieu à 120 milles nautiques au large de Kota Bharu, sur la côte orientale de la Malaisie continentale, près du golfe de Thaïlande, précise Malaysia Airlines, qui, en matière de sécurité, présente l'un des meilleurs bilans des compagnies de la région.

Au total, une quarantaine de navires et 34 appareils de divers pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent désormais aux opérations.

Parmi les 227 passagers figurent une majorité de Chinois (154) et des ressortissants d'au moins 11 autres pays, dont 38 Malaisiens, six Australiens, quatre Français et trois Américains.

Si l'avion s'est abîmé en mer, il s'agirait de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

Avec AFP