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Des traînées de carburant, pouvant provenir de l'avion de la compagnie Malaysia Airlines disparu samedi, ont été repérées en mer de Chine méridionale. L'appareil transportait 239 passagers à son bord, dont quatre Français.

Il pourrait s'agir des premiers indices concernant le Boeing 777 de Malaysia Airlines. Des avions vietnamiens, à la recherche de l'appareil disparu samedi 8 mars, ont repéré deux traînées de carburant parallèles, longues de plusieurs kilomètres, en mer de Chine méridionale, a indiqué un haut responsable militaire vietnamien. Il transportait 239 personnes à son bord, dont quatre Français.

"Deux de nos avions ont détecté deux traînées de carburant d'une longueur d'environ 15 à 20 kilomètres, en parallèle et à environ 500 mètres l'une de l'autre", a déclaré en direct à la télévision publique locale le général Vo Van Tuan, adjoint au chef d'état-major de l'armée vietnamienne. "Nous ne sommes pas sûrs d'où viennent ces traînées de carburant, nous avons envoyé des navires vietnamiens" vers cette zone, a-t-il ajouté.

La compagnie "profondément attristée"

Ces deux traînées sont les premiers possibles signes du vol MH370, qui a perdu samedi matin le contact avec le contrôle aérien quelque part entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam.

L'appareil, qui devait arriver à Pékin à 6h30 locales (22h30 GMT, vendredi), a perdu le contact près de l'espace aérien de la province vietnamienne de Ca Mau, a précisé le gouvernement vietnamien. Il aurait dû prendre contact avec le contrôle aérien de Ho Chi Minh-Ville à 17h22 GMT mais n'est jamais apparu.
 

La compagnie aérienne a déclaré ne pas être en mesure d'affirmer que l'avion s'était écrasé, précisant que l'appareil n'avait pas envoyé de signal de détresse, ni aucune autre indication faisant état d'un problème. La compagnie s’est déclarée "profondément attristée" et a pris contact avec les proches des passagers. "Nos pensées et nos prières vont à tous les passagers concernés, l'équipage et leurs familles", a précisé Malaysia Airlines.

Nombre de passagers, classés par nationalité

• Chine : 153
• Malaisie : 38
• Indonésie : 7
• Australie : 6
• Inde : 5
• France : 3
• Etats-Unis : 3
• Nouvelle-Zélande : 2
• Ukraine : 2
• Canada : 2
• Russie : 1
• Italie : 1
• Pays-Bas : 1
• Autriche : 1
• Taïwan : 1

Une responsable de l'aéroport de la capitale chinoise a indiqué qu'une structure d'urgence avait été mise en place. "Nous sommes extrêmement inquiets", a réagi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, devant des journalistes à Pékin.

Recherches internationales

Des opérations de recherche ont été lancées par plusieurs pays, dont certains se disputent la souveraineté de certaines zones de mer de Chine méridionale.

La Chine a ordonné à des navires de patrouille maritime dans la région d'entamer des recherches. Le Vietnam, la Malaisie et les Philippines ont également envoyé des navires et des appareils.

Le Premier ministre malaisien Najib Razak a précisé que les États-Unis avaient accepté d'envoyer des avions. La France a également proposé son aide.

Les autorités malaisiennes ont, elles, envoyé un avion, deux hélicoptères et quatre navires pour fouiller une zone de la mer de Chine méridionale, a indiqué Faridah Shuib, porte-parole de l'Agence de surveillance des affaires maritimes de Malaisie. Les Philippines ont également envoyé trois navires de la Marine et un avion de surveillance.

La piste terroriste n'est pas écartée

Interrogé sur l'éventualité d'une action terroriste, il a souligné que le gouvernement étudiait "toutes les possibilités". "Mais il est trop tôt pour spéculer".

"Nous sommes au courant des informations sur le vol de deux passeports. Nous n'avons pas trouvé de connexion avec le terrorisme, bien que ce soit trop tôt et en aucune façon définitif", a de son côté déclaré un responsable américain à Washington.

Les recherches se poursuivront "aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Najib Razak. Les recherches aériennes ont été interrompues pour la nuit, selon la compagnie, mais celles des navires va se poursuivre.

Si l'avion s'est écrasé, il pourrait s'agir du deuxième accident mortel en moins d'un an impliquant un Boeing 777, un appareil qui n'avait auparavant jamais connu le moindre incident grave depuis sa mise en service en 1995. Le 6 juillet dernier, un Boeing de la compagnie Asiana Airlines s'était écrasé à son atterrissage à San Francisco, faisant trois morts.

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"Immense tension" à Pékin

Avec AFP et Reuters