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Trois Français, accusés d'avoir tenté de faire le djihad en Syrie, ont été condamnés à des peines de prison ferme allant de deux à quatre ans. Ils étaient poursuivis pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes".

La sentence est tombée. Youssef Ettaoujar, Fares Farsi et Salah-Eddine Gourmat, interpellés en 2012 à l'aéroport de Saint-Etienne et accusés d'avoir voulu se rendre en Syrie pour y combattre, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 7 mars, à des peines de prison ferme. 

Youssef Ettaoujar, 26 ans, présenté comme "l'émir du groupe", a écopé de cinq ans de prison, dont un avec sursis, Salah-Eddine Gourmat, 24 ans, à quatre années, dont une avec sursis et Fares Farsi, 21 ans, à quatre ans dont deux avec sursis.

Lors du procès, les deux premiers accusés avaient nié avec aplomb leur dessein malgré l'évidence des faits et des preuves, allant jusqu'à se moquer de la Cour à plusieurs reprises. Fares Farsi, pour sa part, le benjamin de la bande est le seul à avoir reconnu le projet djihadiste, se montrant obséquieux de politesse.

L'avocat général avait requis des peines de deux à six ans ferme. La défense avait plaidé la relaxe ou des peines avec sursis.

Le seul des trois condamnés à avoir été placé en détention provisoire, Youssef Ettaoujar, a refusé d'être extrait de sa cellule pour entendre le jugement. Le président a par ailleurs délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Salah-Eddine Gourmat, qui ne s'est pas présenté à l'audience.

Les trois jeunes gens étaient poursuivis pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes", accusés d'avoir voulu se rendre sur une terre de djihad comme la Syrie pour se procurer des armes, suivre un entraînement militaire et combattre.

Au moment de leur interpellation, les policiers avaient retrouvé dans leurs bagages, des holsters, gilets tactiques, jumelles nocturnes et des caméscopes achetés quelques jours avant le départ.

Avec AFP